Tripaix/Ndjili : un ancien présidentiable en procès contre un ex agent de la CEEC

Mercredi 15 juin 2016 - 09:55
Me Andeka Djamba, un ancien présidentiable aux élections de 2006, a attrait en justice Olango Osako, un ancien agent du Centre d’Evaluation et d’Expertise des  Matières Précieuses « CEEC », pour faux et usage de faux, imputations dommageables et dénonciation calomnieuse. Le prévenu était absent à l’audience d’hier mardi 14 juin 2016 au Tribunal de Paix de N’Djili « Tripaix/N’Djili » où cette affaire est enregistrée sous RP 15314. Priés de narrer les faits et de s’appesantir sur les dispositifs de la loi sur les préventions retenues à charge du prévenu, les avocats du plaignant ont affirmé que, leur client de surcroît avocat, avait été approché par Olango en 2003 pour le défendre dans un conflit  qui l’opposait à la CEEC. Le prévenu avait allégué avoir été licencié abusivement par son employeur. N’étant pas en mesure de faire face aux exigences financières que nécessite le recours aux cours et tribunaux, l’ex agent de la CEEC avait obtenu de son avocat que ce dernier prenne à son compte les frais judiciaires et connexes relatifs à ce dossier, à savoir, les démarches entre autres, au niveau de l’Inspection du Travail. Selon ces avocats, tout avait bien marché pour le prévenu et il y avait eu une saisie conservatoire des comptes de la CEEC. Ils ont signalé qu’Andeka avait remarqué plus tard qu’il se trouvait dans ce dossier une lettre d’indemnité d’entente établie de commun accord entre le prévenu et son ancien employeur. Entre temps, ce dossier qui avait pris trop de temps avait occasionné des frais évalués à 30.000 USD. Et d’affirmer qu’ahuri, le plaignant ne s’expliquait pas pourquoi son client ne lui avait pas révélé ce détail. Les avocats d’Andeka ont affirmé également à l’intention des juges que le prévenu avait remis à leur client une procuration pour lui permettre de trouver un compromis avec la CEEC et négocier par la même occasion l’extinction de ce dossier. Ceci dans la mesure qu’avec l’indemnité d’entente,  le prévenu ne pouvait plus  obtenir quelque chose auprès de la CEEC. Ils ont signalé que le plaignant est  parvenu en 2014 à rentrer dans ses frais et avait remis en 2014 à titre humanitaire 10.000 dollars à Olango. Ils ont précisé, en outre, que le prévenu avait adressé l’année suivante une correspondance à son avocat avec ampliation aux différentes autorités du pays pour affirmer avoir été roulé par Andeka qui, selon lui, avait perçu plus de 80.000 USD non 30.000 USD. Le prévenu, ont-il indiqué, avait ajouté que si on lui avait payé la totalité de son dû, son avocat, dévoré par l’envie, allait être tenté de lui faire du mal. N’ayant enregistré aucune réaction de la part des destinataires de la dite lettre, leur client a jugé bon d’attraire Olango en justice pour laver son honneur d’homme public trainé dans la boue. Ils ont demandé aux juges de dire établi en fait comme en droit les infractions mises à charge du prévenu, d’ordonner son arrestation immédiate et ont sollicité des dommages et intérêts de l’ordre de 20.000 dollars. Le ministère public s’est prononcé pour la condamnation du prévenu à des peines prévues par la loi. Le verdict interviendra dans les jours à venir. Jean-Pierre Nkutu