TGI-NDJILI : Un lopin de terre oppose Lasanga et Masambwele

Mercredi 15 juin 2016 - 09:50
Opposé à Victorine Masambwele dans un conflit foncier pour un lopin de terre situé à Nsele, Lasanga Mwanambote avait été débouté au Tribunal de Paix  de  Ndjili »  où il avait  interjeté appel. Il a saisi le Tribunal de Grande Instance Ndjili. Enrôlée sous RC 23430, cette affaire a été plaidée hier lundi 13 juin 2016. Appelé à ouvrir les « hostilités », le conseil du demandeur Lasanga a fait savoir que son client avait  acquis de manière légale la parcelle sise avenue Mabele n° 5, commune de la Nsele. Les formalités administratives remplies, il avait  commencé à valoriser sa parcelle. Plus tard, il a vu une dame l’occuper  et s’y installer jusqu’aujourd’hui. Se référant à l’article 14 de la loi foncière, un des avocats du demandeur a affirmé que leur client a le droit de disposer de sa parcelle. C’est ainsi que lui et son collègue sollicitent des juges le déguerpissement de la défenderesse Masambwele de la parcelle querellée  et des dommages et intérêts de l’ordre de 5000 dollars américains. Les avocats de Masambwele ont dit d’emblée vouloir recadrer les faits et ont révélé que leur cliente était l’épouse d’un militaire aujourd’hui décédé. Ce dernier avait acheté la parcelle querellée en 1987.  Ils ont fait savoir  que ce militaire était décédé lors des mutations de service. Ils ont ajouter plus loin  que de retour à Kinshasa avec ses enfants, leur cliente et sa progéniture avaient remarqué qu’une autre personne avait entrepris des travaux dans leur parcelle. Néanmoins, Masambwele et ses enfants s’étaient installés ensuite dans leur parcelle sur l’avenue Mabele. Retraçant la genèse de ce feuilleton judiciaire , ces juristes ont signalé aux juges que cette affaire avait été traitée dans un premier temps au Parquet puis fixée au Tripaix en avril 2015 .  Débouté, Lasanga avait interjeté appel et vient curieusement de saisir le TGI Ndjili. S’appuyant sur le principe electa una via, ils ont fait savoir que le juge civil devait déclarer irrecevable l’action initiée par Lasanga. Ceci dans la mesure où après avoir choisi une voie donnée, on doit y aller jusqu’au bout. L’autre exception soulevée par ces avocats pour asseoir leur argumentaire est que le pénal tient le civil en l’état. Reprenant la parole, les avocats de Lasanga ont expliqué aux juges qu’ils insistent sur la notion de la propriété et attendent du TGI qu’il se prononce sur la fiabilité du reçu brandi par la partie défenderesse pour asseoir ses prétentions sur la parcelle querellée. De ce fait, ont-ils indiqué, il n’est pas nécessaire de recourir à la seconde exception. Priés de répliquer, les avocats de Masambwele ont dit qu’ayant choisi la voie répressive, leurs contradicteurs ne devraient plus se rabattre aujourd’hui sur la voie civile.  D’autant plus que cette affaire est encore pendante au niveau pénal. Ils ont noté que leurs contradicteurs ont brandi une pièce alors que l’affaire était en cours au Tripaix Ndjili. Ils ont indiqué aussi que  le reçu de leur cliente n’a jamais été récusé par le juge pénal. L’organe de la loi s’est rallié aux thèses des avocats de la partie défenderesse en expliquant que Lasanga devrait s’accrocher à la voie répressive et non faire volte face. Il a demandé aux juges de dire recevable et fondées les deux exceptions soulevées par la partie défenderesse. Le verdict interviendra au début du mois prochain. Jean-Pierre Nkutu