Le monde entier a célébré, hier mardi 09 décembre 2014 la Journée Internationale de lutte contre la corruption sous le thème: “Brisons la chaîne de la corruption Pour la République Démocratique du Congo, le ministère de la Fonction Publique à travers l’Observatoire du Code d’Ethique Professionnelle(OCEP) a organisé une matinée de” restitution des actes du séminaire-atelier dévaluation des efforts de la RDC en gouvernance et lutte contre la corruption “. C’était en la salle des conférences internationales du ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale, sous la présidence du secrétaire général à la Fonction Publique, Bernard Kilikwa Yumba, représentant du ministre.
Le Directeur général de I’OCEP, St Augustin Mwendambali a déclaré que la RDC n’est pas la seule nation à connaître la corruption. « Actuellement, suite à l’accentuation des pratiques de corruption, la RDC n’a pas fait des bonnes avancées en matière du combat contre la corruption. L’essentiel est de prendre conscience du retard accusé en matière de lutte contre la corruption. Mais néanmoins, en matière des questions d’éthique, d’applicabilité des normes (ITIE), la RDC a été innocentée. Elle est présente dans l’amélioration du climat des affaires, la possibilité de la création d’une entreprise en trois jours, la signature d’un contrat anti-corruption avec la société civile, le monde des affaires. Autant d’avancées qui prouvent réellement que la RDC est entrain de sortir de l’ornière « a-t-il souligné. Il a donné un exemple du DG de la DGD, qui a fait une montée spectaculaire des recettes au niveau de l’entreprise, parce que les principes de la bonne gouvernance sont entrés dans la maison, tout en évoquant la lettre du Président de la République adressée à ses vice-présidents en 2004, sur la lutte contre la corruption.
Restitution des actes du séminaire-ateliers d’évaluation
Lue par M. Emile Mutambayi de I’OCEP, la restitution des actes du séminaire-ateliers d’évaluation des efforts de la RDC en bonne gouvernance et lutte contre la corruption, tenu à l’hôtel Venus du 16 au 18 septembre 2014 avait pour objectifs de faire un état des lieux de la gouvernance et la lutte contre l corruption ; dégager les stratégies et actions réalisées pour contrer l’expansion de la corruption et la mauvaise gouvernance ; dégager les défis qui entravent ma mise en œuvre de la vision du Chef de l’Etat en matière de gouvernance et la lutte contre la corruption et formuler les recommandations.
Ce séminaire a connu la participation des 92 délégués venus des institutions publiques, du Monde des Affaires et de la société civile. Au finish, les participants ont jugé bon, le niveau d’engagement du Chef de l’Etat en matière de gouvernance et la lutte contre la corruption, louant ainsi les efforts du gouvernement en ces mêmes matières.
Plusieurs recommandations ont été formulées à cet effet, notamment à l’endroit du Président de la République, qui doit s’impliquer dans la lutte contre la corruption en sanctionnant les hauts dignitaires impliqués dans l’affaire ; de s’assurer de la matérialisation de sa vision de s’engager effectivement dans la lutte contre la corruption et faire appliquer la sanction.
Au Parlement, il a été recommandé d’adopter dans le meilleur délai, les lois anti-corruption (Lois ordinaires et organiques), diligenter des contrôles parlementaires avec proposition des sanctions, voter pour la levée des immunités en cas de corruption, voter la déclaration du patrimoine de tous les agents publics de l’Etat; tandis que le Gouvernement devait s’approprier et matérialiser la vision du chef de l’Etat en gouvernance et la lutte contre la corruption, faire signer l’acte d’engagement éthique ministre, aux mandataires publics et aux 17 catégories d’agents publics de l’Etat, lutter contre l’impunité etc. A la société civile de sensibiliser et accompagner la culture et à l’émergence des valeurs éthiques, etc.
Vision du chef de l’Etat en matière de lutte contre la corruption et la bonne gouvernance
Dans son explication, le DGA de I’OCEP, Robert Munsi Bunkete qui a lu la lettre du Chef de l’Etat, a invité l’assistance à être des briseurs de la corruption. Il a également présenté le club des femmes et des hommes intègres du Congo qui se sont engagés à lutter contre la corruption.
Par rapport aux articles 80 et 81 de la Constitution, la lettre du chef de l’Etat du mercredi 26 mai 2004 adressée à ses quatre vice-présidents instruit aux commissions gouvernementales respectives d’attirer l’attention des membres du gouvernement sur la gravité des actes de corruption, de détournement et de concussion, ainsi que leurs conséquences néfastes pour la République. Ainsi la lutte contre la corruption, le détournement et la concussion devienne une préoccupation permanente. Raison pour laquelle les membres du gouvernement doivent s’engager, chacun dans son secteur d’activités, amener une lutte sans merci contre la corruption, le détournement et la concussion. En réactivant la lutte contre la corruption, le détournement des derniers publics et la concussion, le gouvernement, au lieu de se présenter en donneur de leçons, doit, tel est non, se demander si ses membres ont tous les mains propres. Partout où sont décelés les indices de corruption, de détournement ou de concussion, la justice, l’inspection des finances ainsi que tous les autres services de l’Etat concernés par la lutte contre la corruption, doivent bénéficier du concours des agents de l’Etat.
La population doit encouragée à user de son courage afin de dénoncer les corrompus et les corrupteurs, car fort souvent ceux qui posent les actes de patriotisme sont curieusement sanctionnés sans bénéfices de la protection de l’Etat. La corruption est une atteinte à la dignité de la personne humaine et à la considération de l’Etat.
Signature du protocole de collaboration entre OCEP et DGDA
Les choix de la DGDA comme une institution pilote a signé à ce jour le protocole de collaboration avec OCEP parce que cette entreprise a fait de la lutte contre la corruption et de la bonne gouvernance son cheval de bataille. Elle est présentée comme une institution pilote du savoir-faire dans la gestion de la chose publique. Et cela, grâce aux différentes sensibilisations de I’OCEP. Le DG de l’OCEP, St Augustin Mwandambali a indiqué que ce moment est historique. Car c’est un premier geste que pose I’OCEP 12 ans après. Il a saisi cette occasion pour inviter les autres mandataires d’en boiter les pas pour lutter contre la corruption et pratiquer la bonne gouvernance. Pour lui; la lutte contre la corruption est un processus qui suit des étapes. Il a appelé les congolais à briser la chaine de corruption pour dire non à cela.
Le DG de la DGDA, Déo Rugwiza a pour sa part saluer cette signature qu’il a jugé très importante par rapport à l’action posée par I’OCEP.
Il a rassuré l’assemblée dé l’engagement de la DGDA de contribuer aux frais de formation de ses agents de douanes sur la lutte contre la corruption pour l’édification d’un Etat prospère.
Bibiche Mungungu