L'élargissement de la route nationale numéro 1 (RN1) suscite de vives tensions à Mbuji-Mayi, chef-lieu de la province du Kasaï-Oriental. Au cœur de la polémique : près d’une centaine de poteaux électriques appartenant à la Société nationale d’électricité (SNEL) qui occupent toujours une partie de la chaussée, entravant ainsi l’évolution des travaux.
Plusieurs voix s’élèvent pour pointer du doigt la responsabilité de l’entreprise publique, accusée de freiner un projet d’envergure censé désenclaver la région.
Le directeur provincial de la SNEL, qui s'est confié à la presse le lundi 14 juillet 2025, rejette ces accusations et renvoie la balle à l’Agence Congolaise des Grands Travaux (ACGT), qu’il accuse de n'avoir pas respecté ses engagements.
"Je sors d’une réunion avec le ministre des ITPR et l’AGCT. Dès que le financement sera débloqué pour acheter les poteaux et les conducteurs, la SNEL procédera à la relocalisation. Il faut aussi définir clairement où les nouveaux poteaux seront installés. On ne peut pas juste retirer les anciens poteaux sans savoir où mettre les nouveaux. C’est un travail coordonné à faire avec vous, le Ministre, l’AGCT et l’entreprise chargée de construire la route. Ce n’est pas du ressort de la SN'EL seule", a-t-il déclaré.
Pendant ce temps, les travaux stagnent, au grand dam des populations qui espèrent depuis des années la modernisation de cette voie stratégique.
Kazadi Lukusa, à Mbuji-Mayi