
La signature de l'accord intervenu à Washington, censé apaiser les tensions entre la République démocratique du Congo et le Rwanda, est loin de faire l’unanimité au sein de la classe politique et de la société civile congolaise.
Le vendredi 4 juillet 2025, Sony Ndjeka, cadre du parti Ensemble pour la République de Moïse Katumbi, a vivement critiqué la démarche du président Félix Tshisekedi, l’accusant d’avoir "bradé les richesses de la RDC" en signant ce qu’il qualifie non pas d’un accord de paix, mais d’un simple accord commercial.
« Le gouvernement est défaillant. Bien sûr, c’est une guerre qui a duré depuis très longtemps, mais on ne va pas la terminer tout en hypothéquant nos ressources pour dire que c’est grâce à ces ressources que nous aurons la paix. La paix ne s’achète pas, le président de la République avait dit qu’il est le garant. La souveraineté d’un État ne s’achète pas, ça s’impose. Le président de la République allait imposer par la force la souveraineté de notre pays et non en signant des accords parallèles », a déclaré Sony Ndjeka.
Dans la foulée, cet acteur politique a rappelé le discours tenu par le chef de l’État lors de la campagne électorale, qualifiant certains de ses adversaires de "candidats étrangers".
« Le président de la République avait dit lors de la campagne qu’il y a certains candidats des étrangers, mais aujourd’hui, où en sommes-nous ? Donc c’est lui qui était le candidat des étrangers en concluant des accords par-ci par-là », poursuit-il.
Selon lui, le peuple congolais attendait une posture ferme face aux agressions répétées du Rwanda, et non une démarche de compromis sans garanties solides. Par ailleurs, il appelle le président Félix Tshisekedi à privilégier une solution interne par un dialogue intercongolais, pour résoudre durablement la crise sécuritaire dans l’Est du pays.
Morisho Tambwe, à Kindu