
Le vice-ministre de l'Éducation nationale et de la nouvelle citoyenneté, Jean-Pierre Kezamudru, a appelé, ce samedi 10 mai 2025, à Kinshasa, des chercheurs, étudiants et journalistes à ne pas laisser l'intelligence artificielle penser à leurs places. Il a lancé cet appel lors de la clôture de la deuxième édition des rencontres congolaises de recherches sur le journalisme, placée sous le thème : « Le journalisme face à l'intelligence artificielle : entre méfiance et révérence ».
Selon lui, la conscience reste un des principaux éléments qui semble manquer à l’intelligence artificielle pour imiter l’intelligence humaine. Par ailleurs, il estime que l'intelligence artificielle ne peut rien faire sans l'homme.
« Pour la publication de l'examen d'État, on a été aidé aussi en partie par cette intelligence artificielle, mais comme la place de l'homme est incontournable, l'intelligence artificielle, en soi, ne peut rien faire sans l'homme. Nous avions travaillé, heureusement pour nous, on a réussi à réduire ce temps de correction. Ça pouvait faire deux mois, maintenant, c'est une semaine. C'est comme ça que l'année passée, on a eu à publier les résultats et il n'y avait pas de deuxième session. Pour cette année, nous allons travailler davantage pour réduire la marge de l'erreur. À l'examen d'État, nous avons plusieurs questions. Si je peux considérer que ces pupitres ce sont des candidats, personne n'aura les questions de l'autre dans cette salle, mais nous avons été aidés par l'intelligence artificielle. Quant à la correction, cette année, ça sera plus facile et vous serez agréablement surpris », a-t-il déclaré.
D'un autre côté, il a salué le travail produit par l'intelligence artificielle pour la récente publication de l'examen d'État. Il a également promis de l'implanter dans d'autres provinces éducationnelles de la RDC.
« Nous allons dès l'année scolaire prochaine. Que nous soyons ou pas, l'équipe qui viendra, va essayer d'implémenter la première expérience de Kinshasa dans trois provinces administratives de notre pays. On va implémenter ça et petit à petit, nous allons étendre ça sur toute l'étendue de la République. Quand nous réussirons à étendre ça sur les 60 provinces éducationnelles, le dernier jour de l'examen d'État, c'est ce même jour-là qu'il y aura publication des résultats. Ça sera trop facile grâce à l'intelligence artificielle», a-t-il promis.
Organisé par LARSICOM, ce forum scientifique a permis aux chercheurs, étudiants et journalistes de comprendre les avantages et inconvénients de l'intelligence artificielle.
Raphaël Kwazi