Au cours de l'audience du jeudi 26 novembre 2020, à la Cour militaire de l'ex-Kasaï-Occidental, à Kananga au Kasaï-Central, dans le dossier du meurtre des experts de l'ONU Zaida Catalan et Michaël Sharp, maître Daniel Ndumbi, l'un des avocats de Thomas Nkashama poursuivi dans cette affaire a sollicité que l'ancien vice-premier ministre et ministre de l'intérieur, Emmanuel Shadary soit entendu comme témoin ou renseignant.
Il argue que son client a affirmé dans ses dépositions, que Shadary l'avait reçu à Kananga le jour de l'exécution des experts onusiens, le 12 mars 2017.
Cette demande n'a pas été acceptée par la Cour, le président de cette instance judiciaire a réitéré la position de cette juridiction militaire, demandant à la défense « d' apporter les preuves même fragiles de l'implication du secrétaire permanent du PPRD dans l'assassinat de Zaida Catalan et Michaël Sharp ».
Il sied de rappeler que le 5 juin 2017, trois mois après l'assassinat des experts de l'ONU au Kasaï, une procédure a été lancée devant le tribunal de garnison de Kananga avec 14 prévenus, puis devant la cour militaire de l’ex-Kasaï occidental avec 40 personnes poursuivies pour cette fin.
Le 12 mars 2017, des hommes armés on exécuté sommairement deux enquêteurs des Nations-Unies à savoir Zaida Catalán, une Suédoise, et Michael Sharp, un Américain alors qu’ils documentaient sur les violations des droits humains dans la région centrale des Kasaï en République démocratique du Congo.
Après leur exécution, jusqu'à ce jour, leur interprète congolais et trois chauffeurs de motos sont toujours portés disparus.
Trois ans plus tard, leurs familles, collègues et amis attendent toujours que justice soit faite dans le dossier de leur meurtre.
Alain Saveur Makoba, à Kananga