SELON SON PRESIDENT LA CNDH, PIERRE ANGULAIRE DU SYSTÈME NATIONAL DE PROTECTION ET PROMOTION DES DROITS DE L’HOMME EN RDC

Lundi 5 octobre 2015 - 06:23

La vision de la Commission nationale des droits de l’homme est celle d’une institution qui sera véritablement à l’avant-garde des efforts de la RDC pour le respect de ses engagements en matière de la promotion et de la protection des droits de l’homme et des libertés publiques, sans empiéter les compétences des autres institutions.

Cette institution nationale des droits de l’homme se veut être la pierre angulaire de l’ensemble du système national de protection et de promotion des droits de l’homme en RDC, a déclaré le président de cette institution citoyenne, Mwamba Mushikonke Mwamus lors de la présentation de la vision de la CNDH, le samedi 03 octobre dernier. Cette cérémonie qui a eu pour cadre la salle de conférence du ministère des Affaires étrangères, a connu la participation de toutes les ong de défense de droits de l’homme.

La CNDH, a indiqué son président, a l’obligation de travailler pour créer les conditions favorables. Il s’agit entre autres, de contribuer à une plus grande prise de conscience des autorités politico-administratives, civiles, policières et militaires concernant leurs obligations en matière de protection des droits de l’homme. Ce qui, selon lui, entrainera à coup sûr une diminution du nombre de cas de violations des droits de l’homme.
Il est aussi question de contribuer à une prise de conscience au niveau de toute la population sur ce que signifient les droits de l’homme. Car, selon Mwamba Mwamus, beaucoup de compatriotes n’ont pas une juste compréhension des droits de l’homme lorsque ces derniers soutiennent que ces droits sont inhérents à tout être humain. Il est question pour la CNDH d’imaginer la création des mécanismes de proximité de protection des droits de l’homme. Ces mécanismes, a mentionné le patron de cette institution d’appui à la démocratie, feront un travail de fourmi au niveau de l’éducation aux droits de l’homme et de la surveillance de la situation des droits de l’homme à la base en vue de changer les perceptions des citoyens pour un meilleur respect des droits de l’homme.

Mwamba Mushikonke Mwamus invite ses collègues activistes à travailler la main dans la main afin de contribuer à la réalisation de progrès significatifs et qualitatifs. Notamment dans l’harmonisation du cadre normatif de la RDC avec les instruments internationaux et régionaux de protection et de promotion des droits de l’homme.
Egalement dans l’amélioration du comportement des détenteurs d’obligations et des titulaires de droits de manière à assurer une jouissance effective des droits de l’homme. Et cela, grâce à une intensification de la vulgarisation des droits de l’homme et une meilleure collaboration entre défenseurs des droits de l’homme et détenteurs d’obligations.

PERSPECTIVES
Le rapporteur adjoint de la CNDH, Chantal Nebunzu a fait savoir que depuis la mise en place de cette institution d’appui à la démocratie en avril dernier, la CNDH s’est engagée avec les moyens du bord pour fonctionner. Dans son actif, a-t-elle poursuivi , cette institution a organisé plusieurs ateliers de renforcement des capacités pour son personnel afin de le mettre au même diapason. A ce jour, cette institution dispose déjà d’un budget 2016 pour son fonctionnement et d’un site web pour bien vulgariser sa mission et son organisation.
Le souci actuel des membres du bureau de cette structure est d’acquérir un bâtiment administratif pour le bon fonctionnement de leurs activités. D’ici la fin de cette année, a-t-elle évoqué, la CNDH compte organiser un atelier sur l’élaboration de sa feuille de route.

La CNDH reste cependant, ouverte, à toutes les propositions de la part de ses pairs de la société civile, des institutions étatiques, des partenaires techniques et financiers afin de promouvoir les droits de l’homme en RDC.
Pour rappel, la CNDH a le pouvoir d’enquêter sur tous les cas de violations des droits de l’homme, de procéder aux visites périodiques des centres pénitentiaires et de détention sur toute l’étendue du territoire national ainsi que de veiller au respect des droits de la femme et de l’enfant ainsi que des personnes vulnérables. Ainsi, cette institution de droits de l’homme a l’obligation notamment de faire connaître aux citoyens leurs droits fondamentaux et de concourir à la promotion de l’éducation civique et de la culture des droits de l’homme pour une meilleure conscience citoyenne. Mathy MUSAU