À l'issue d'un atelier qui s’est déroulé du 23 au 25 avril dernier à Kinshasa capitale de la RDC, avec l’implication de la MONUSCO, la direction pénitentiaire du ministère de la Justice a fait savoir que 80% des détenus libérés à la fin du mois décembre de l'année dernière sont retournés à la prison centrale de Makala.
Selon Radio Okapi qui a livré cette information, ces anciens détenus libérés dans le cadre de la grâce présidentielle, sont rentrés par manque des moyens de subsistance.
"Nous en tant que pénitenciers, nous n’avons pas compris ce phénomène. Il y a certains parmi eux qui n’ont pas de maisons et qui veulent rester dans des camps de détention. L’administration pénitentiaire ne peut pas comprendre que quelqu’un qui a passé 12 ans dans une prison puisse, après un mois, y rentrer", a indiqué Georges Mfulu Mabi Makanda cité par la radio onusienne.
En outre, le secrétaire général du ministère de la Justice affirme que d'autres commettent des infractions afin de regagner la prison.
"C’est un phénomène que nous étudions afin de trouver une solution. Certains mêmes commettent de petites infractions pour regagner la prison parce que là ils se sentaient mieux", conclut-il.
Les conclusions de cet atelier qui a porté sur l’élaboration d’un plan biennal de l’administration pénitentiaire seront transmises au ministre de la Justice Alexis Thambwe Mwamba.
Jephté Kitsita