UNIKIN : 35 boursiers de la Banque mondiale débutent des formations de master 2

Mercredi 5 novembre 2025 - 11:51
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Le mardi 4 novembre, 35 boursiers de la Banque mondiale, dont 11 femmes, ont débuté leurs formations de master 2 à l’École régionale de l’eau de l'université de Kinshasa (UNIKIN). Parmi eux, 20 vont se spécialiser en eau-énergie et pompage solaire, tandis que les 15 autres se concentreront sur le traitement des eaux usées. Leur sélection a été réalisée à l'issue d'un test écrit et d'une interview.

Cette bourse fait partie du Programme d'accès aux services d'eau et d'assainissement (PASEA), financé par la Banque mondiale à hauteur de 400 millions de dollars et mis en œuvre dans neuf provinces. Au total, 1255 apprenants et étudiants devraient être formés dans diverses institutions de formation professionnelle et académique du pays, selon la Cellule d’exécution des projets-eau (CEP-O) du ministère des Ressources hydrauliques et électricité, qui supervise le programme.

Dans son discours, le professeur Jean-Marie Kayembe, recteur de l’UNIKIN, a souligné l'importance de maîtriser l’eau, qui peut devenir dangereuse si elle n’est pas bien gérée. Pour y remédier, l’UNIKIN investit dans la recherche sur l'eau, notamment par la création d'un nouveau laboratoire à la faculté des sciences.

« Il y a l’eau et le feu contre lesquels il est très difficile d’entreprendre une quelconque arrogance. C’est avec beaucoup d’humilité que l'université de Kinshasa s’inscrit dans ces activités de recherche qui concernent globalement l’eau », a déclaré le recteur.

Selon la Banque mondiale, elle a adopté une nouvelle approche de capacitation en RDC, en Angola, au Burundi et à Sao Tomé-et-Principe. L'objectif n'est plus de former quelques fonctionnaires, mais plutôt de développer un nombre suffisant de compétences pour gérer efficacement des projets.

« Il est temps de penser à la création des capacités de façon soutenable et à la création des compétences qui préparent aux métiers d’aujourd’hui et de demain. Ce programme va permettre de créer des compétences spécifiques. L’exploitation et la maintenance des infrastructures d’eau et d’assainissement exigent des techniciens et des gestionnaires hautement qualifiés. C’est pour cela que les projets que nous finançons au Congo intègrent désormais une composante dédiée à la création des capacités indispensables aux emplois que ces mêmes projets pourraient créer », a expliqué Albert Zeufack, directeur pays de la Banque mondiale.

Les boursiers proviennent de diverses filières académiques. Ceux arrivant de l'intérieur du pays ont reçu des allocations pour le transport et des frais de logement, en plus de la bourse.

« Le programme attire des apprenants issus de diverses disciplines : ingénieurs civils, hydrologues, agronomes, géologues, environnementalistes, économistes, médecins, bâtiments et travaux publics, provenant tant des institutions publiques que privées, ainsi que des universités partenaires de la région », a précisé le professeur Raphaël Tshimanga, directeur de l’École régionale de l’eau.

Auparavant, cette institution spécialisée de l'université de Kinshasa ne proposait que cinq spécialisations : eau potable et assainissement ; eau et énergie ; eau et navigation ; eau, irrigation et aménagement hydro-agricole ; et eau et environnement. Les deux nouvelles filières pour ces 35 boursiers ont été ajoutées pour répondre aux besoins actuels. Les contenus des formations ont été élaborés avec l’aide d’un consultant spécialisé, le Groupement WATURA-VSI Afrique.

Dans d'autres institutions telles que l’INBTP, l’IBTP Kikwit, l’IBTP Luebo, l’IBTP Mbujimayi et les antennes de l’Institut national de préparation professionnelle (INPP) à Tshikapa, Kikwit, Kananga et Mbujimayi, les formations débuteront en avril 2026, permettant ainsi au PASEA d'acquérir et d'installer les matériels didactiques nécessaires.

Bienfait Luganywa

 

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