La plateforme «Agir pour les élections transparentes et apaisées»-AETA a appelé les différents acteurs et institutions intervenant dans le processus électoral au respect strict des dispositions constitutionnelles. Elle l’a fait savoir, le mercredi 5 novembre dernier, à l’Hôtel Venus, dans un point de presse de restitution de l’atelier des experts et analystes de l’AETA tenu du 14 au 18 octobre derniers sur le processus électoral en cours et sur le monitoring à faire du calendrier des élections urbaines, municipales et locales.
Selon le secrétaire exécutif de l’AETA, Jérôme Bonso, l’analyse de sa structure a tenu à adopter une vision holistique en replaçant les prochaines échéances électorales dans leur environnement sécuritaire actuel. Cela, a-t-il souligné, afin de vérifier si celui-ci est propice pour l’agir électoral efficace et si la période préélectorale accorde une attention au respect des droits humains. S’agissant des 12 préalables soulevés par la CENI, il a indiqué que les experts en ont analysé 9. Puisque, a-t-il poursuivi, ces derniers devaient prendre cours pendant la période 2013-2014. En ce qui concerne le préalable en rapport avec le budget des opérations et de l’administration dans la loi des finances 2014, les experts ont constaté que la loi financière 2014 a alloué la somme de 169 millions de dollars au processus électoral. Mais il se fait qu’à deux mois de la fin de l’année budgétaire, la CENI n’a encore bénéficié que de 30 millions de dollars, soit 18 % du budget voté. Pour lui, cette situation est à la base du grave retard dans la réalisation de nombreuses opérations préélectorales, à savoir l’élaboration de mesures d’application de la loi électorale pour les élections municipales, urbaines et locales, fiabilisation du fiché électoral, accréditation des observateurs à long terme, etc. Le secrétaire exécutif de l’AETA a indiqué que les conditions relatives aux différentes modifications à opérer sur le cadre légal lié aux élections, sont l’objet du déficit de consensus entre acteurs clés au processus électoral.
«Cela expose le processus aux risques graves, notamment le dépassement du délai constitutionnel du 19 septembre 2016, l’organisation par défi des élections avec comme conséquences, le soulèvement populaire et autres», a-t-il souligné. Au regard de cette situation, Jérôme Bonso a fait savoir qu’il serait difficile d’organiser ces élections urbaines, municipales et locales dans le délai constitutionnel. En rapport avec les violences verbales et physiques qui accompagnent l’actuel débat sur la révision ou le changement de la constitution, le numéro un de l’AETA a soutenu que cette problématique ne laisse pas présager un futur post-électoral serein, promoteur et digne d’une démocratie participative. Il a déclaré qu’en somme que le contexte préélectoral en RDC est dominé par des pesanteurs multiformes dont l’honnêteté intellectuelle et technocratique en appelle à un consensus franc de partage des objectifs électoraux fondés inconditionnellement sur l’intérêt national. Tenez, l’atelier de l’AETA poursuivait l’objectif d’évaluer le niveau d’accomplissement des préalables soulevés par la CENI dans sa feuille de route présentée à l’Assemblée Nationale le 30 janvier 2014, les progrès enregistrés dans la réalisation des opérations prévues par le calendrier électoral partiel, le niveau du respect des dispositions constitutionnelles, ainsi que les chances de l’efficacité du processus électoral en termes de crédibilité et des résultats obtenus.
deo kokolo