Le coordonnateur résident du système des Nations unies en République Démocratique du Congo Bruno Lemarquis, s'est exprimé à l'occasion de la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes ce 25 novembre 2024, célébrée sous le thème : « Toutes les 10 minutes une femme est tuée. Pas d'excuse : tous unis pour mettre fin à la violence contre les femmes ».
S'appuyant sur les statistiques 2023 de l'ONU en rapport avec les violences basées sur le Genre faisant état d'un meurtre « intentionnel » toutes les 10 minutes d'une femme par un proche, Bruno Lemarquis estime que cette réalité est inacceptable.
Il a, de ce fait, noté que l'accent est mis cette année sur le féminicide qui n'est autre que le meurtre lié au Genre tout en invitant la communauté internationale et nationale à éviter de briser le silence face à cette cruauté.
« Aucun pays n'est épargné, la RDC non plus. Ici en RDC depuis plusieurs décennies, de terribles violences sexuelles sont utilisées comme arme de guerre, principalement à l'Est du pays en lien avec les conflits et où les corps des femmes et des filles sont utilisés comme champ de bataille. Les chiffres donnent des vertiges et les témoignages sont glaçants. Et nous ne devons pas nous y habituer. La pratique du silence face aux actes de violence contre les femmes et les filles doit être combattue. Beaucoup d'efforts sont faits en RDC pour lutter contre ce fléau. Mais tellement reste à faire en termes de prévention, d'éducation, d'appui aux victimes et de la lutte contre l'impunité », a-t-il déclaré.
Et de poursuivre :
« Voilà pourquoi les Nations unies ont mis en place l'initiative: Tous Unis pour mettre fin aux violences contre les femmes d'ici 2030. Nous sommes donc invités tous et toutes à mettre fin à ces violences à l'égard des femmes et dans tous les domaines de la société, aussi bien dans la cellule familiale, au travail ou en milieu public ».
Le coordonnateur du système des Nations unies en RDC considère donc que la violence contre les femmes et les filles comme une offense au créateur.
« Les 16 jours d'activisme que nous entamons aujourd'hui sont donc une occasion de renouveler notre engagement et de demander aux décideurs de rendre des comptes et d'agir. Les Nations unies sont résolues à ne donner aucune excuse aux violences à l'égard des femmes. Car, nous restons convaincus que cette violence est et doit être empêchée », a-t-il conclu dans son discours marquant cette célébration.
Il faut dire que la journée internationale pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes marque le début de la campagne de 16 jours d'activisme qui s'étend jusqu'au 10 décembre journée commémorative des droits de l'homme.
Christel Insiwe