Incident au sujet de la révision constitutionnelle : Lodja, La CENCO dénonce la manipulation

Jeudi 16 octobre 2014 - 10:45

Dans une mise au point datée du 14 octobre, l’Abbé Léonard Santedi, SG de la CENCO, soutient qu’il n’y a pas de soulèvement d’une partie de fidèles contre la hiérarchie de l’église, mais bien une manipulation de quelques jeunes non catholiques à des fins inavouées.

La position des évêques membres de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) au sujet de la révision constitutionnelle dont l’ombre plane dans le ciel de la République Démocratique du Congo et l’annonce du retrait de l’Eglise catholique du Comité d’intégrité de médiation électorale (CIME) suscitent non seulement un vif débat dans l’opinion nationale, mais aussi à certains endroits du pays des réactions « barbares) du genre de celle que l’on a vécue le dimanche dernier 12 octobre dans la cité de Lodja province du Kasaï Oriental. Ces réactions malheureuses, orchestrées en lieu et place des débats citoyens, vont des injures, aux diffamations voire des actes de violence sur des ecclésiastiques. C’est le cas justement dans la cité de Lodja où des gens s’en sont pris à l’intégrité physique des prêtres. Dans une mise au point dont une copie est parvenue hier mercredi à la rédaction de la Tempête des tropiques, la Conférence épiscopale nationale du Congo condamne ces actes d’agression et de barbarie. « C’est inadmissible de s’attaquer au personnel ecclésiastique qui, fidèle à sa hiérarchie, exerce son ministère pastoral », écrit la CENCO sous la signature de l’Abbé Léonard Santedi, son secrétaire général.

La CENCO fixé également l’opinion sur le fait qu’il n’y a pas soulèvement d’une partie des fidèles contre la hiérarchie de l’Eglise, comme voudraient bien le suggérer certains tireurs des ficelles, « mais bien une manipulation de quelques jeunes non catholiques à des fins inavouées ». A cette occasion, les évêques membres de la CENCO saisissent les autorités publiques compétentes pour que soit garantie la sécurité des prêtres, des religieux et religieuses, des agents pastoraux, ainsi que des lieux de culte. Ils rappellent que la constitution de la République garantit la liberté d’expression comme un droit inaliénable reconnu à tout citoyen. Pour la CENCO, la diversité d’opinions construit la démocratie tandis que la violence ne peut en aucun cas contribuer à l’édification de la société. Ainsi, pour la paix dans le pays et le bien-être du peuple congolais, la CENCO appelle les fidèles catholiques à participer activement à trois jours de prières qui seront organisés du 17 au 19 octobre 2014 dans les paroisses et différentes communautés sacerdotales et religieuses du pays. Il y sera question de demander à Dieu d’illuminer l’avenir de la nation, de protéger et de bénir le peuple congolais.

CIKO

 

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