Est-ce la fin d’un système ? : Les jouisseurs du régime poussent les violences et attaques jusque contre le sacré !

Vendredi 17 octobre 2014 - 13:16

Quid de certains opposants aveugles qui ne comprennent rien

Le ver est dans le fruit. Les destructeurs efficaces d’un système politique sont naturellement dans le système. Trop zélés, propagandistes du culte de la personnalité, vils adorateurs du veau d’or, intégristes, insolents, arrogants, ayant le verbe haut et l’injure facile, ils se font passer en apparence pour les défenseurs fervents du système.

Mais leurs faits et gestes sont empreints de violences et d’attaques virulentes, verbales et physique, contre ceux qui ne pensent pas comme eux, qui dénoncent avec courage les excès et abus qu’ils commettent, pourtant préjudiciables au système même et à ses animateurs.

Enivrés de basses flatteries des courtisans sans scrupules, et soucieux de se maintenir à vie au pouvoir, les dirigeants attirés sont incapables de se rendre compte que ce sont là les signes précurseurs de la chute imminente de leur système.

Comment peut-il en être autrement quand ils poussent ces violences et attaque ouvertement et cyniquement jusque contre le sacré ? Les princes de l’Eglise, citoyens à part entière de ce pays et bergers des millions d’âmes dont ils ont la charge, sont caricaturés, vilipendés, traînés dans la boue sans ménagement.

Leur crime de lèse-majesté est d’avoir prophétiquement mis les dirigeants et le peuple chrétien en garde contre un danger certain qui plane sur le pays, à cause de ténébreuses machinations politiciennes qui risquent de nous replonger dans un chaos sans commune mesure avec la funeste congolisation des années 60.

Des bandes organisées d’énergumènes visiblement instrumentalisés et drogués profanent les églises, lynchent les prêtres en pleine célébration de la messe, violent et saccagent les couvents, blessent les religieuses. C’est l’abomination de la désolation.

Ce qui vient de se passer à Lodja au Sankuru dans la province du Kasaï Oriental, Diocèse de Tshumbe de l’évêque Nicolas Djomo, président en exercice de la CENCO, fief électoral du ministre Lambert Mende Omalanga, l’infatigable porte-parole du gouvernement, est horrible, au-delà de toute expression.

C’est là à Lodja qu’ont eu lieu la profanation des églises, le lynchage des abbés officiants, la violation et le saccage des couvents de sœurs ! On s’en est pris aux abbés et on a commis tous ces sacrilèges parce que ces abbés ont lu au cours de la messe la Lettre pastorale de la CENCO exhortant les Chrétiens à la vigilance pour sauver leur pays en danger.

Ce sont de pareils actes ignobles et honteux qui traduisent l’image d’un pays sans Etat, d’une société désorganisée, désordonnée, dépourvue de lois et de règles morales.

Peut-on en être fier et feindre d’ignorer le ridicule dont on se couvre ? Ces mêmes sacrilèges furent commis de la même manière dans la ville de Kinshasa en 2002 à l’occasion de la commémoration de la marche des Chrétiens du 16 février 1992 pour la réouverture de la Conférence nationale souveraine, marche réprimée alors dans le sang.

Quid des groupes Kamerhe et Fayulu

Celui qui est la voix de son maître, toujours prompt à démentir sans démentir à tout propos et à faire des commentaire désobligeants plutôt que de donner des réponses précises et claires aux questions posées, n’est pas monté en ligne avec empressement pour condamner les actes de barbarie perpétrés dans sa sphère d’influence naturelle, et désigner à la vindicte publique leurs auteurs iconoclastes.

Si ces vandales étaient des militants d’un parti politique de l’opposition, on se serait empressé de monter au créneau et d’utiliser une rhétorique pompeuse, truffée de qualificatifs et de superlatifs puisés dans son stock d’expressions percutantes pour divertir l’opinion comme d’habitude. Ce sont les choses qui arrivent et que l’opinion observe, blasée et incrédule, lorsque les maîtres atteignent leurs limites et se trouvent au bout du rouleau.

C’est la fin d’un état social et l’approche d’une ère nouvelle, exempte des scories d’un ordre précédent pourri. Dans leur conscients, même si en apparence ils font semblant de se donner une contenance. Ils se sont tellement mouillés dans l’exercice du pouvoir qu’il leur est difficile de se résigner à s’en aller dans des conditions plus ou moins flatteuses.

Quant à certains soi-disant opposants aveugles, ils ne comprennent rien. Ils sont étrangement les seuls à ne pas se rendre compte que le pouvoir est d’ores et déjà complètement désemparé, se trouve comme l’oiseau sur la branche, en butte aux feux croisés, désespérément à la recherche d’une sortie de secours.

Ils flirtent avec les sphères du pouvoir en catimini et les courtisent pour faire partie d’un gouvernement fantôme promis depuis les concertations made in MP, qu’on leur fait miroiter vainement voilà plus d’une année déjà.

Il n’y a guère longtemps, ils étaient réunis en fanfare et avaient scellé un pacte aux termes duquel ils juraient qu’il n’y aurait plus de trahison et ni reniements parmi eux. Sont-ils unis et solidaires aujourd’hui ? Dans son édition du mardi 14 octobre, La Tempête des Tropiques a publié un article maison révélateur, intitulé  » Force politiques et sociales : le torchon brûle… « .

Selon le journal, le groupe Kamerhe er celui de Fayulu ne seraient plus sur la même longueur d’onde, eux qui se disaient communier et batailler ensemble sous la bannière  » Sauvons la RDC « . La marche organisée dernièrement par le groupe Kamerhe a été boycottée par les autres. Le brandon de discorde : certains des opposants du bord Kamerhe figuraient sur la liste des ministrables du cabinet à sortir par Joseph Kabila !

Opposants de jour, kabilistes de nuit

Il n’y a pas de fumée sans feu. Ce sont les sphères du pouvoir qui auraient sans doute vendu la mèche pour ridiculiser et humilier ces prétendus opposants qui, de jour, disent pis que pendre de Joseph Kabila, mais de nuit rampent devant lui et ses collaborateurs de la MP.

Des apparatchiks de la mouvance présidentielle persistent et signent que ceux des opposants qui avaient fait la pluie et le beau temps dans cette plateforme aux côtés de Joseph Kabila n’ont jamais coupé le cordon et ne le couperont pour rien au monde. Comme le chien retourne à son vomissement.

Dans les circonstances dramatiques et hypothétiques actuelles où les jours du système sont strictement comptés, et où il est difficile de contourner l’Accord-cadre d’Addis-Abeba et la Résolution 2098 du Conseil de sécurité, quelles peuvent être la viabilité, l’espérance de vie et la mission d’un gouvernement que le pouvoir aux abois fait miroiter aux opposants d’opérette qui se compromettent ignominieusement à cause de leur culte du veau d’or !

Même le Président du Sénat Léon Kengo wa Dondo qui est l’initiateur incontesté du mirage du fameux gouvernement de large ouverture ou de cohésion nationale n’a pas hésité à, prendre ses distances lorsqu’il a senti le vent du boulet en tant que vieux de la vieille.

Il s’est exprimé solennellement dans son discours d’ouverture de la session parlementaire du 15 septembre dernier devant le gotha de la classe politique et du monde diplomatique, dénonçant énergiquement et imperturbablement des manœuvres déloyales tendant à réviser la Constitution.

Pendant que lui qui était censé être tombé en disgrâce se dédouane vis-à-vis de l’opinion, il y a des  » opposants  » qui se rapprochent le pouvoir ! C’est une sorte de sélection naturelle qui s’opère au sein de l’opposition, grâce au bal des chauves qui se déroule à éclipses sans jamais discontinuer. Tous ces désordres sont des présages accompagnateurs de l’écroulement d’un système chancèlent, que rien ni personne se saurait sauver.

Par Jean N’Saka wa N’Saka/Journaliste indépendant

 

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