Le gouvernement congolais a soumis à l’Assemblée nationale «le projet de loi des finances pour l’exercice 2015» chiffré à 9,09 milliards de dollars américains. Un budget de l’Etat que le Premier ministre Augustin Matata Ponyo Mapon, entouré de toute son équipe gouvernementale, a présenté à l’Hémicycle pour adoption et qu’il a défendu après des critiques formulées par les députés nationaux.
Mais seulement voilà, le débat sur le budget d’Etat va au-delà du Parlement considéré comme autorité budgétaire qui s’est aussi prononcée pour la recevabilité de ce projet. C’est dans ce cadre la FEC (Fédération des entreprises du Congo) et des experts se sont mêlés au débat pour exiger mieux que le projet du budget proposé par le gouvernement central.
C’est ainsi que la FEC s’est apposée aux options retenues par le gouvernement dans l’élaboration de ce projet du budget de l’Etat 2015. C’était au cours d’un diner d’information et d’échange que cette corporation de patronat congolais avait organisée avec des parlementaires (certains députés nationaux et sénateurs) autour de certains projets de loi à caractère économique et social en examen au Parlement pour approbation.
Concernant le projet de loi de finances 2015, la FEC, à travers son président Albert Yuma, a relevé la limite de ce budget sur les plans juridique et économique. Le patronat a proposé la modulation des taux de l’IBP minimum suivant les marges bénéficiaires autorisées et l’alignement au taux desdites marges et non sur le chiffre d’affaires. Cela par une loi fiscale dans le cadre du maintien du mode de taxation spécifique fixé par l’arrêt interministériel.
La FEC a pensé qu’il est impératif pour le gouvernement de respecter la volonté du constituant en faisant la part des choses entre la loi de finances et la loi fiscale. Elle a estimé, en outre, qu’il y a lieu de penser à l’optimisation du système de prélèvement congolais en lieu et place de la maximisation des recettes.
De leur côté, des experts soutiennent que la RDC peut disposer d’un budget cinq fois plus élevé que celui proposé par le gouvernement à l’Assemblée nationale. Un de ces experts a proposé un budget de 50 milliards USD, comme un chiffre pouvant être mobilisé par le pays. Cet analyste économique a estimé que le pays peut disposer d’un budget plus élevé. Pour lui, la RDC, avec ses 60 millions d’habitants, devrait avoir un budget de 50 milliards de dollars américains.
Il a aussi estimé que toutes les recettes mobilisées au pays ne peuvent pas produire un budget de 9 milliards de dollars américains.
Selon lui, avec 60 millions d’habitants, on devrait avoir un budget d’au moins 50 milliards de dollars. Cela, rien qu’avec les taxes, si on doit bien maximiser les taxes des entreprises de communication et consorts.
Par J-Lucien Kazadi T.