Nord-Kivu/Spoliation de la 3è Église Malkia Wa Ubembe : Le gouverneur militaire pointé du doigt, Félix Tshisekedi appelé à intervenir

Mardi 3 décembre 2024 - 09:32
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Droits tiers

Dans une déclaration transmise le lundi 2 décembre 2024 à 7SUR7.CD, le représentant légal de la 3ème Église Malkia Wa Ubembe, Wahise'elewa Neno 2, dénonce la spoliation d'une concession de 400m x 157m à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu, où l'église a été établie il y a plus de 40 ans.

Il accuse l'homme d'affaires Vanny Bishweka de profiter de sa relation avec le gouverneur militaire intérimaire, le général Peter Cirimwami, pour déguerpir toute une communauté de croyants et ordonner la fermeture de l’église.

« Il est constaté avec regret que depuis l’avènement du général Cirimwami à la tête de l’exécutif provincial du Nord-Kivu, un bon nombre des droits garantis par la constitution sont sérieusement bafoués. C’est le cas ici du droit au culte et à la détention légale d’une concession. La victime la plus visée est la 3ème Église Malkia Wa Ubembe, qui détient une concession de 400m x 157m dans la ville de Goma, où l’église a été construite il y a plus de 40 ans. Monsieur Vanny Bishweka, animé par la convoitise, se permet, par le biais de son frère de Kalehe, le gouverneur militaire Cirimwami, de déguerpir toute une communauté de croyants et d’ordonner la fermeture de l’église précitée, sous prétexte que la concession lui appartient. Ce monsieur est parvenu à corrompre tout l’appareil judiciaire de Goma en présentant un certificat d’enregistrement de 2024, alors que l’église détient des documents datant de 1982 concernant ladite concession », peut-on lire dans cette déclaration.

Droits tiers

Le représentant de la 3ème Église Malkia Wa Ubembe met en garde contre ces « manigances frauduleuses » et appelle à l'intervention du chef de l'État pour mettre hors d'état de nuire les responsables de ces actes.

En octobre dernier, 9 députés nationaux avaient déjà dénoncé les pratiques du général Cirimwami, l’accusant de détournements financiers, de spoliation de biens publics et d’une gestion opaque des fonds provinciaux. Ces élus avaient appelé à un dialogue franc avec le chef de l'État, Félix Tshisekedi, pour réexaminer l’état de siège qu’ils jugent préjudiciable à la population.

Alphonse Muderwa