Le meurtre des taximen, suivi du vol de leurs véhicules, ont fait mouche la semaine dernière à Kinshasa. La situation inquiète au plus haut point l'Association des chauffeurs du Congo (ACCO).
Le sujet a été au centre d’une réunion le samedi 13 avril et qui a regroupé le commissaire provincial de la police de la ville de Kinshasa, Blaise Kilimbalimba, et l’ACCO.
Conseillant les chauffeurs, le commissaire provincial de la police leur a recommandé la vigilance.
« Le chauffeur doit connaître lui-même qu'il y a l'heure du début et de la fin du service. Lorsqu'il a commencé la journée, où il bénéficie de la sécurité pour tous, il doit savoir à quelle heure terminer son travail. Si un chauffeur décide de travailler la nuit, alors il ne doit prendre que les clients identifiés, pas les clients occasionnels. Vous êtes chauffeur, mais vous acceptez des donations des clients que vous ne connaissez pas. Ils vous offrent à boire et à manger, le plus souvent, ce sont les aliments drogués et ce sont des aliments qui favorisent qu'un chauffeur soit dans un état de faiblesse incontrôlée pour qu'on puisse lui ravir son véhicule ou qu'on puisse arriver à l'étouffer ou à l'étrangler », a-t-il dit.
Blaise Kilimbalimba a demandé à ses interlocuteurs de commencer à arrêter le travail à 22 h. Au cas contraire, d’adopter d’autres mesures préventives.
« Nous appelons les chauffeurs à adopter un comportement qui les sécurise eux-mêmes. C'est-à-dire, ils ne doivent pas, s'ils ont décidé d'aller au-delà de 22, pour faire leur métier, ils doivent être sûrs de ne prendre que les clients qui sont identifiés et non occasionnels. Du reste, nous sommes restés peaufiner des stratégies. Ayant compris le mode opératoire de ces criminels qui ont ciblé les chauffeurs pour voler leurs voitures, nous avons pris des mesures pour les mettre hors d'état de nuire », a-t-il ajouté.
De son côté, le président national de l’ACCO, Jean Mutombo, a promis de sensibiliser les membres de son association.
«Nous avons pris ça à bras-le-corps. Nous, à notre niveau, nous allons sensibiliser les nôtres, donc les chauffeurs de la ville province de Kinshasa. C'est question seulement de se sécuriser dans un premier temps. Et nous allons être à côté de la police pour travailler aussi ensemble pour trouver une sécurité qui sera durable », a-t-il déclaré.
D’après la police, six chauffeurs de taxi ont été retrouvés morts la semaine dernière à Kinshasa.
Bienfait Luganywa