Les regroupements politiques A/A UNC et A/VK, dirigés par Vital Kamerhe, ont franchi les portes de la première ministre ce lundi 15 mars 2024. Cette rencontre s'inscrit dans le cadre des consultations en vue de la formation du nouveau gouvernement.
À la sortie de cette audience, le ministre sortant de l’Économie s’est positionné en faveur d'une réduction significative du train de vie des institutions étatiques.
« Nous sommes sortis de cette audience satisfaits. La formation du gouvernement est une gymnastique arithmétique qui tient aussi compte d’un certain nombre de critères de compétence, de probité morale et de représentation géopolitique, de parité hommes - femmes. Tout ce que nous voulons, c’est que nous soyons les premiers à amener la diminution du train de vie des autorités de l’État », a-t-il affirmé.
Il a justifié le délai pris pour la mise en place du gouvernement en insistant sur l'importance de bien faire les choses d’autant plus que la RDC est un géant territorial et démographique.
« Ce n’est pas la faute de Madame la première ministre. Il ne faut pas confondre les choses. La RDC n’est pas le Sénégal. La RDC, c’est 2.345.000 km² et 100 millions d’habitants. Il faut prendre le temps pour bien faire les choses et en même temps, nous devons fustiger le fait qu’il y a des choses qui auraient pu être réalisées dans un laps de temps. Mais en ce qui concerne Madame la première ministre, j’estime qu’elle a été nommée le 1er avril. Aujourd’hui, nous sommes le 15 avril. Elle a déjà fait les pré-consultations avec le présidium de l’Union sacrée. Aujourd’hui, elle a reçu, dans le cadre des consultations, le deuxième regroupement politique. Elle continue son travail. Si le calendrier qui nous a été communiqué est respecté, il n’y a pas péril en la demeure », a-t-il déclaré.
Kamerhe a également souligné le devoir des politiciens de se remettre en question.
« Nous devons nous faire violence, nous les politiciens. Pour une fois, acceptons que ce que nous faisons n’est pas le partage du pouvoir mais des responsabilités. Ceux qui auront la chance d’être nommés ne fêtent pas, mais réfléchissent sur la manière de répondre aux défis énormes dans un pays en guerre. Un autre défi qui ne dit pas son nom, c’est la pauvreté. Il n’y a pas 36 solutions pour lutter contre la pauvreté, il faut relancer l’agriculture avec tout ce qui va avec notamment les routes, l’énergie, l’eau, etc. Il y a de l’espoir tant que notre pays n’a pas été volé. Notre terre nous appartient, notre sous-sol nous appartient. Nous sommes l’un des pays bénis de l’humanité avec la deuxième forêt du monde. Nous participons à empêcher que la planète s’implose. Pour cela, nous devons avoir une politique au niveau de l’environnement qui puisse remettre la RDC dans ses droits », a argué l’ancien directeur de cabinet du président de la République, Félix Tshisekedi.
Il a conclu sur une note d'unité et d'espoir pour vaincre l’agression dont est victime la RDC dans sa partie Est.
« Au lieu d’agresser la RDC, le monde devrait la protéger comme un joyau et l’espoir de l’humanité. Avec le projet Inga, c’est toute l’Afrique qui sera industrialisée et une partie de l’Asie sud-ouest… Nous devons être conscients que nous sommes riches, mais nous avons une certaine désorganisation, une façon de fuir nos responsabilités qui ne nous honore pas, nous les politiciens d’abord. Le mot d’ordre pour le moment, c’est que tous les Congolais soient unis pour mettre fin à la guerre, car cela compromet énormément le travail du développement et les ambitions affichées par le Président de la République qui seront traduites en actions par Madame la Première Ministre, cheffe du gouvernement », a-t-il dit.
Ces consultations initiées par la Première Ministre vont se clôturer à la fin de la semaine en cours.
Merveil Molo