
La Coalition pour la récupération des actifs du peuple congolais (CORAC) a, dans une tribune partagée ce mercredi 16 juillet 2025 avec 7SUR7.CD, plaidé pour une exploitation transparente et responsable des minerais stratégiques en République Démocratique du Congo (RDC), la considérant comme essentielle au développement durable du pays.
Les responsables de la CORAC, dont Georges Kampiamba, ont mis en lumière le cas de l'homme d'affaires israélien Dan Gertler, qui a investi de nombreuses années dans l'exploration des matières premières en RDC. La coalition a souligné l'importance pour les autorités américaines de lever les sanctions imposées à Dan Gertler, qu'il est accusé de corruption.
La CORAC a rappelé qu'elle a toujours milité pour un contrôle accru et une transparence totale dans l'exploration des minerais de la RDC, afin d'assurer le bien-être des communautés locales.
Le rapport de la coalition indique qu'après l'accord de 2022, la CORAC a pleinement compris l'importance de la levée des sanctions et a officiellement demandé aux autorités américaines d'agir en ce sens. La CORAC estime que le maintien de ces sanctions nuit non seulement à Dan Gertler personnellement, mais surtout à la capacité du Congo à utiliser les actifs transférés, à attirer de nouveaux investissements et à développer l'économie locale au bénéfice de toute la population.
"Notre coalition croît que l'avenir du Congo dépend de sa capacité à attirer des investissements étrangers responsables, fondés sur la transparence, la coopération et le renforcement des communautés locales. Les investisseurs de demain doivent considérer les habitants locaux comme des partenaires à part entière, et non simplement comme une main-d'œuvre ou un outil de profit rapide," insiste le rapport de la CORAC.
Outre la levée des sanctions contre Dan Gertler, la CORAC exhorte l'État congolais à :
- Publier intégralement tous les contrats et accords liés aux ressources naturelles, en particulier celui de 2022 ;
- Renforcer les mécanismes de valorisation des communautés locales dans la planification et l'exécution des projets ;
- Gérer un portail public pour assurer la transparence des revenus et des dépenses liées au secteur extractif ;
- Moderniser la gouvernance publique et instaurer des mécanismes de contrôle indépendants incluant la société civile.
À la communauté internationale, la CORAC recommande de :
- Baser les régimes de sanctions sur des décisions de justice et éviter qu'ils ne deviennent un frein au développement du pays ;
- Soutenir la RDC dans la mise en place de systèmes de traçabilité et de gestion transparente des ressources ;
- Encourager les entreprises à s'engager dans des investissements socialement et écologiquement responsables ;
- Renforcer la société civile locale dans son rôle de contrôle et de plaidoyer.
Les membres de la CORAC, qui regroupe plus de 20 structures de la société civile congolaise, ont réaffirmé leur engagement à défendre les principes de transparence, de contrôle et de justice, tout en encourageant les investissements responsables.
Murphy Fika