Huit (8) militaires et 3 civils accusés de vendre des armes aux miliciens CODECO (Coopérative pour le Développement du Congo) sont condamnés à la peine de mort par la Cour militaire de l'Ituri.
Dans son arrêt rendu ce vendredi 27 mai 2022, ladite juridiction militaire a reconnu ces éléments des FARDC (Forces Armées de la République démocratique du Congo) et ces civils, coupables d'association des malfaiteurs, participation à un mouvement insurrectionnel et crime de guerre par meurtre.
Les militaires condamnés parmi lesquels un lieutenant-colonel ont été radiés des forces armées de la RDC.
Deux femmes dont l'une arrêtée avec des munitions de guerre, il y a quelques mois sur la route Igabarriere-Mungwalu, précisément à la barrière des militaires se trouvant non loin du pont Shari en territoire de Djugu, font partie des civils ayant écopé de la peine de mort.
Toutefois, deux autres civils reconnus coupables de mêmes préventions ont été condamnés à 10 ans de prison car ayant bénéficié de circonstances atténuantes, a souligné le colonel magistrat Dyenga Akelele, premier président de la Cour militaire de l'Ituri, lors de la lecture de la sentence.
Par ailleurs, un militaire du grade de major et un civil (conducteur de moto arrêté pour avoir transporté la dame qui avait caché des munitions de guerre dans son sac) ont été acquittés par ladite instance judiciaire qui a estimé qu'ils n'étaient pas coupables de faits mis à leur charge.
Pour rappel, ce procès dans l'affaire de vente d'armes et munitions de guerre aux miliciens CODECO (Coopérative pour le Développement du Congo) a été ouvert le 25 avril dernier à la tribune officielle de la ville de Bunia, chef-lieu de la province de l'Ituri.
Il y a quelques mois, d'autres militaires dont des officiers ont été condamnés par la même Cour à de lourdes peines pour gonflement de l'effectif des soldats.
Séraphin Banangana depuis Bunia