La communauté congolaise est mobilisée contre l'agression du pays par les rebelles du M23 qui seraient appuyés par le Rwanda, selon les autorités congolaises. Des messages de condamnation et de dénonciation se sont d'ailleurs multipliés au Nord-Kivu et sur l'ensemble de la République.
Le jeudi 26 mai dernier, les députés nationaux du Nord-Kivu ont aussi pointé du doigt Kigali et ont regretté "ces actions qui mettent en péril l'intégrité territoriale et la souveraineté nationale ainsi que la paix et la sécurité internationale dans la région".
Face à la menace, les élus ont appelé la nation à faire bloc derrière les forces de défense et de sécurité. D'ailleurs, ceux-ci ont mobilisé 100 mille dollars américains comme effort de guerre pour soutenir l'armée.
"Nous réitérons notre soutien indéfectible aux FARDC et invitons tout le peuple congolais à se mobiliser derrière elles comme un seul homme pour bouter l'ennemi hors du territoire national. Dans le cadre de l'effort de guerre, avons réuni, dans l'immédiat, une somme de 100.000$ comme contribution à la ration des unités des FARDC engagées au front contre les ADF et le M23", informent-ils dans une déclaration du 26 mai parvenue à 7SUR7.CD.
Depuis le 28 mars 2022, les rebelles du M23 ont relancé les hostilités dans plusieurs localités du territoire de Rutshuru (Nord-Kivu). La situation a pris une nouvelle allure le mardi 22 mai dernier après l'attaque à Kibumba, dans le Nyiragongo (Nord-Kivu) à une vingtaine de kilomètres seulement de la ville de Goma. Dans l'opinion congolaise, on parle d'une agression rwandaise sous couvert du M23.
Le mercredi 25 mai dernier, le Premier ministre congolais a présidé une réunion de crise avec les services impliqués dans la sécurité. Au cours de celle-ci, Kinshasa a indiqué qu'il "est établi suivant les éléments que nous avons reçus du terrain, qu'en tout cas des soupçons se cristallisent sur un soutien qu'aurait reçu le M23 de la part du Rwanda", a indiqué Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement.
Mais, Kigali a vite rejeté ces accusations. Yollande Makolo, porte-parole du gouvernement rwandais a parlé d'une guerre entre Congolais dans laquelle son pays n'est pas impliqué.
Isaac Kisatiro, à Butembo