Le chef de l'État Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a reçu le jeudi 19 mai 2022 à la Cité de l'Union Africaine, une délégation de 80 sénateurs toutes tendances confondues, conduite par le président du Sénat Modeste Bahati Lukwebo.
Au cours de cette rencontre qui s'est déroulée à la Cité de l'Union Africaine, située dans la commune de Ngaliema à Kinshasa, la capitale de la République démocratique du Congo, l'état de siège était le sujet principal.
D'après un élu des élus qui a pris part à cette rencontre et qui s'est confié à 7SUR7.CD ce vendredi sous anonymat, Félix Tshisekedi a réaffirmé sa détermination à éradiquer les groupes armés qui créent l'insécurité dans l'Est.
Toujours d'après notre source, le successeur de Joseph Kabila a rassuré que même s'il fallait mettre fin à l'état de siège, sa détermination à sécuriser tous les Congolais ne faiblira pas.
"À la fin, le chef de l'État a pris la parole pour dire qu'il tient à nous. Il est déterminé à mettre fin à la guerre qui sévit dans l'Est. Mais comme c'est nous qui sommes proches de la population, il a dit qu'il attend de nous ce que nous pouvons lui prodiguer comme conseil. Mais il nous a rassuré qu'il est déterminé à en finir avec cette situation même s'il faudra lever ou maintenir l'état de siège", a confié notre source.
De son côté, la Présidence de la République, via son compte Twitter, a indiqué ce même vendredi que le chef de l'État Félix Tshisekedi a aussi abordé le projet de développement à la base de 145 territoires.
A l'en croire, ce projet entrera dans quelques jours dans sa phase opérationnelle. Toujours selon la présidence, Félix Tshisekedi a sollicité l'implication de tous les sénateurs, qu'il juge indispensable pour garantir l'efficacité des travaux sur terrain.
Pour rappel, c'est depuis le 6 mai 2021 que les provinces du Nord-Kivu et de l'Ituri sont sous état de siège. Une mesure constitutionnelle prise par le chef de l'État pour mettre fin à l'activisme des groupes armés locaux et étrangers qui endeuillent les populations civiles.
Cependant, une année après son entrée en vigueur, des voix ne cessent de se lever pour exiger la fin de l'état de siège, arguant qu'il n'a pas produit les résultats escomptés. Une thèse non soutenue par les gouverneurs militaires ainsi que par le gouvernement central.
Néanmoins, le chef de l'État a récemment annoncé la tenue prochaine d'une table ronde pour notamment décider de l'avenir de l'état de siège.
Jephté Kitsita