
Le président Kabila restera en fonction même en cas de non-élection, c'est-ce qu'a décidé la Cour constitutionnelle ce mercredi 11 mai. Saisie par voie de requête par une centaine des députés de la majorité présidentielle (285), au sujet des articles 70, 103 et 105 de la constitution, la Haute Cour vient de trancher en faveur des députés de la MP. La théorie de la vacance du pouvoir en cas de non-élection soutenue par l'opposition vient d'être battue en brèche. Le G7 et la Dynamique soutiennent qu'au-delà décembre, le président de la République ne serait plus apte à conduire les affaires publiques si il n'y a pas élection avant. Il devra être remplacé par le président du sénat notamment. Remplacement justifié par les ténors de cette thèse parcequ'il constitue le blocage du processus électoral. Ils viennent d'être désavoués par l'arrêt de la cour.
Mais selon bon nombre d'observateurs, l'arrêt de la Cour est politique au lieu d'être technique. Car estiment-ils, les articles soumis à leur interprétation, n'appelaient pas débat tellement ils sont clairs. Or l'interprétation n'est requise qu'en cas des dispositions floues ou ambiguës, lacunaires ou encore inexactes. Ce qui n'est pas le cas des articles concernés. La cour selon les experts auraient mieux fait de doré que les articles 70, 103 et 105 n'ont besoin d'aucune interprétation. Réponse réservée à la requête du président de l'assemblée nationale Aubin Minaku à propos des motions incidentielles lors des contrôles parlementaires. Toutefois, la démarche du G7 et de la Dynamique étant purement politique, il est difficile de croire que ces plateformes vont se soumettre à cet arrêt qui n'est susceptible d'aucun recours.