
L'ancien président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila Kabange, rejette les accusations portées contre lui par son successeur, Félix Tshisekedi, d'être le leader de l'opposition qui a décidé de prendre les armes, c'est-à-dire l'Alliance Fleuve Congo (AFC) de Corneille Nangaa, en complicité avec le mouvement rebelle du M23.
Dans une interview accordée à la presse après avoir été reçu ce mardi 18 mars 2025 par l’ancien président sud-africain Thabo Mbeki, au siège de la Fondation Mbeki, à Johannesburg, Joseph Kabila a demandé à Félix Tshisekedi d'apporter prochainement, les preuves de ces accusations.
« Je pense que la situation ne pouvait pas être comme ça. Elle pouvait être vraiment différente. Donc, ce sont justes de belles leçons. La prochaine fois que vous le verrez [Félix Tshisekedi, ndlr] demandez lui de vous donner la preuve ce qu'il affirmé. C'est tout ce que je peux dire », a déclaré Joseph Kabila.
Pour rappel, le 14 février dernier lors de son séjour en Allemagne dans le cadre de la Conférence de Munich sur la sécurité, Félix Tshisekedi avait accusé son prédécesseur Joseph Kabila, de commanditer les rebelles du M23 qui envahissent l’Est du pays, avec l’appui de l’armée rwandaise.
« Je n’ai absolument pas l’impression que l’opposition qui a pris les armes, qui a fomenté avec le Rwanda ce coup contre la République est dans son bon droit. D’ailleurs, les vrais commanditaires se cachent. Et le vrai commanditaire de cette opposition c’est mon prédécesseur, c’est Joseph Kabila. Mais, il ne l’avoue pas. Il n’assume pas ses actions », avait fait savoir le chef de l’Etat.
Ces allégations avaient été rejetées par le camp Kabila
Jephté Kitsita