Politique

Le Mouvement des indépendants réformateurs (MIR) soutient la tenue du dialogue national, annoncé par le chef de l’Etat. Le président de ce parti, Stanley Mbayo Pelesa l’a dit dans une déclaration, faite samedi 5 décembre, à Kinshasa: «S’il y a des partis politiques qui vont s’exclure d’eux-mêmes du dialogue national convoqué par le président Kabila, ce qu’ils vont rater le train parce qu’il n’y a pas de dialogue format Kabila». Pour lui, le dialogue est l’émanation de l’Accord-cadre d’Addis-Abeba et constitue le cadre approprié pour les Congolais de débattre du processus électoral.

L’opposition républicaine, sous l’autorité morale de Léon Kengo wa Dondo, se dit prête à prendre part au dialogue, annoncé par le chef de l’Etat. Cette plate-forme a livré sa position au cours d’un colloque organisé, samedi 5 décembre, au Centre culturel du collège Boboto, à Kinshasa. «L’opposition républicaine participera au dialogue national inclusif dans le respect de la constitution et des lois de la République.

A l’issue du congrès de trois jours de l’Engagement pour la citoyenneté et le développement, les cadres du parti venus de toutes les provinces ont décidé d’aligner leur meilleur cheval à la présidentielle de 2016. Il s’agit de Martin Fayulu Madidi. L’opposant a bonne cote au sein l’opinion. Grace à son combat politique, le radical Fayulu grappille du terrain dans beaucoup de coins de la république. Depuis un temps, il s’est taillé la posture d’un véritable présidentiable. Et l’Ecidé ne pouvait trouver mieux que de le prédestiner à la magistrature suprême.

L’envoyé spécial de Banki Moon dans la région des Grands lacs est rentré à New York avec le message ferme de la Dynamique de l’opposition et du G7. Pas question de dialoguer avec Kabila qui ne respecte aucun engagement. Lors de sa rencontre avec les têtes d’affiche de la Dynamique Kamerhe, Fayulu, Bussa, Ingele et Bazaiba, au quartier général de la Monusco à Utexafrica- le message était le même. Le dialogue made in Kabila est une supercherie qui conduira le pays au glissement. Il n’est pas possible d’accorder à M.

Le dialogue a ressuscité deux anciens vice-présidents disparus totalement de la scène politique. Azarias Ruberwa et Arthur Z’haidi Ngoma. Les deux opposants ont choisi le camp qui défend le dialogue. Un choix pas étonnant au regard de leur proximité avec le président Kabila. Les deux trainent la réputation des hommes de valeur mais des gens aussi qui peinent à s’offrir un mandat électoral. Au lieu de rester dans l’ombre, ils se sont lancés au devant de la scène en s’affichant aux cotés de Bitakwira et Mbikayi pour grossir les rangs des opposants défenseurs du dialogue.

Il’a dit de manière voilée mais sinon le message du nouveau porte-parole de la Majorité présidentielle a été modéré face à Félix Tshisekedi qui cherche des faux-fuyants pour se disculper au lieu de s’assumer en participant au dialogue. ‘‘Avec ou sans ce parti, le dialogue sera inclusif’’, a déclaré André Alain Atundu devant un parterre des journalistes. Des négociations, il y en a eu et tout a été conclu, dit-il entre l’Udps et nous. L’étonnement maintenant, ce sont ces voltefaces de Tshisekedi et son fils.

L’opposition républicaine a accepté de participer au dialogue mais un dialogue que son leader, Léon Kengo wa Dondo veut inclusif et respectant la constitution et les lois de la république. Les partis, regroupements et personnalités membres de l’opposition républicaine ont tenu un colloque expéditif au collège Boboto pour valider leur position. Les ministres du gouvernement Matata issus de l’opposition en étaient, pour la plupart, présents. Une manière de resserrer les lignes au moment où le dialogue arrive pour entrainer des bouleversements.

La Ligue congolaise de lutte contre la corruption (LICOCO) dénonce une « distribution inégale des ressources publiques » et la règle « je mange, tu manges et nous mangeons » au détriment des dépenses sociales et économiques qu’elle a constatées à l’analyse de l’exécution du budget 2014 de la République démocratique du Congo (RDC). « Avec les frais spéciaux d’intervention alloués aux institutions politiques, leurs animateurs vivent dans l’extravagance au détriment d’une grande majorité des Congolais qui vivent dans la pauvreté totale.

Cinq acteurs politiques de l’opposition se sont alliés pour soutenir le dialogue politique national et inclusif initié par le chef de l’Etat, Joseph Kabila.