L’espace compris entre le siège des Fonus et le terrain du boulevard Triomphal a vécu hier dimanche 22 avril au rythme d’une mobilisation des partisans des formations politiques membres de la Dynamique de l’Opposition congolaise. A eux, se sont joints également les partis du G7 qui ont répondu à l’appel des acteurs de l’opposition pour un meeting de commémoration du 26ème anniversaire du processus de démocratisation du Congo-Zaïre.
Aucun incident n’a été enregistré dans cette manifestation politique, du reste, « non autorisée », selon les dernières déclarations du ministre provincial de la Sécurité. A la menace dû à ce manque de compromis, Joseph Olenghankoy a également opté pour la menace en ces termes : « Si on nous provoque, ne paniquez pas. Nous ferons une démonstration de force... »
Sur le terrain, depuis le matin, la présence permanente des éléments armés de la police nationale congolaise, mêlés à certains individus postés comme « supporters » aux abords du terrain devant l’Institut Georges Simenon où se déroutait un match de football, n’a pas affecté la mobilisation des partisans du meeting. Ils affluaient de partout et déjà à dix heures locales, il n’y avait plus de circulation sur l’avenue de l’Enseignement à cause des va-et-vient des jeunes gens habillés aux couleurs des partis politiques portant des drapeaux, banderoles et autres effigie.
A défaut de prendre place sur le terrain pris d’assaut par un match de football atypique - plus de 8 heures de jeu avec des joueurs débarqués à intervalles réguliers - les leaders de l’opposition se sont servis des hauteurs du siège des Fonus pour s’adresser à la population. C’est à 13 heures locales, que le modérateur de la Dynamique de l’Opposition, Albert Fabrice Puela, a entonné l’hymne national, repris en chœur par des milliers des Kinois présents.
Albert-Fabrice Puela a salué l’engagement patriotique de tous les compatriotes qui ont bravé la peur en répondant massivement à l’appel de leurs leaders. « La victoire est déjà là. L’alternance, c’est maintenant », a-t-il déclaré avant de passer la parole aux différents leaders pour des brefs messages à la population.
Dans le fond, pendant près de deux heures, Eve Bazaiba du MLC, Jean-Lucien Bussa du CDER, Martin Fayulu de l’ECIDE, Vital Kamerhe de l’UNC, Joseph Olenghankoy des FONUS, Delly Sesanga de l’ENVOL, Jean-Claude Vuemba du MPCR, etc., et la population ont parlé un même langage : « Le respect de la Constitution et les élections ».
« Finit le temps des discours, maintenant c’est le temps du combat. Un combat qui nécessité l’intelligence et le courage », a déclaré le prof Kalele.
Par LP