Le colloque international sur la justice constitutionnelle et le contentieux électoral, tenu à Kinshasa, s'est clôturé samedi 20 mai 2023. La Cour Constitutionnelle de la RDC, qui a initié ces assises, se dit plus que jamais déterminée à jouer activement son rôle de protecteur des droits et libertés fondamentaux, de régulateur de la société et de lubrifiant institutionnel.
C'est son président, Dieudonné Kamuleta, qui l'a dit dans son discours de clôture. Il a insisté sur le rôle et la place de la justice Constitutionnelle dans le processus de la maturation et de la consolidation de l'Etat de droit démocratique.
« Par ce colloque, il était question, de mettre en évidence le rôle et la place de la justice constitutionnelle dans une démocratie et dans la consolidation de l'Etat de droit. En sus de servir de garant de l'ordre juridique, la justice constitutionnelle est aussi protectrice des droits et libertés fondamentaux, fondement même de l'Etat de droit et élément essentiel de la démocratie. La justice constitutionnelle revêt aujourd'hui une importance particulière en ce qu'elle donne à la constitution toute sa portée normative et sa fondamentalité dans l'ordre juridique interne », a-t-il indiqué.
Pour le président de la Cour Constitutionnelle de la RDC, ce colloque, qui est le premier du genre dans l'histoire de la justice Constitutionnelle congolaise, était une réussite. Il promet de le pérenniser pour l'intérêt de la RDC et d'autres pays africains.
« D'ores et déjà, nous instruisons nos services d'étudier la possibilité de pérenniser un tel événement et de travailler, si possible, en collaboration avec les facultés de droit des universités de la RDC et celles d'autres pays du monde pour un format encore plus attractif du prochain colloque », a-t-il rassuré.
Rappelons que ce colloque ouvert le 18 mai dernier a connu la participation de plusieurs juristes congolais et ceux venus de plus de 10 pays d'Afrique comme d'ailleurs. Les travaux se sont clôturés avec la lecture des conclusions par le professeur Babacar Kante du Sénégal.
A l'en croire, ces assises touchent à sa fin avec un goût d'espoir quant à la nécessité de renforcer, de revitaliser et de redynamiser les juridictions constitutionnelles afin de mieux faire face à l'obligation de consolider l'Etat de droit et la démocratie.
Babacar Kante pense qu'à l'instar de la Rumba congolaise qui est inscrite dans le patrimoine immatériel de l'UNESCO, la Cour Constitutionnelle de la RDC devra avoir l'ambition d’inscrire sa jurisprudence dans le marché des produits internationaux du commerce juridique.
ODN