L’opposant politique Emery Okundji a, dans une déclaration publiée ce mercredi 31 décembre 2025, dénoncé ce qu’il qualifie de manipulation autour des propos du général Sylvain Ekenge à l’égard des femmes tutsi.
Selon lui, les déclarations du porte-parole des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) n’avaient aucune connotation haineuse, mais relevaient plutôt de conseils avisés adressés à la nation, tirés d’une expérience négative vécue dans un contexte sécuritaire particulier.
« En ce qui concerne la suspension du général Sylvain Ekenge, il ne faudrait pas importer en RDC la suprématie ou la dualité ethnique qui sévit dans certains pays voisins. L’article 13 de la Constitution de la RDC interdit toute forme de discrimination. Notre pays, riche de sa diversité ethnique, vit en parfaite harmonie, sans haine. Les propos du général Sylvain Ekenge n’avaient aucune intention haineuse, mais constituaient plutôt des conseils sages à la nation, fondés sur une expérience négative vécue et appuyés par les propos rwandais eux-mêmes sur leurs stratégies de domination », a déclaré Emery Okundji.
Opposé à la décision prise par la hiérarchie militaire, l’élu du Sankuru estime que les propos du général ont été sortis de leur contexte et injustement interprétés.
« Malheureusement, des prophètes de malheur se sont empressés de déformer ces propos, ce qui a conduit à une suspension injuste. Nous demandons aux autorités compétentes de lever immédiatement cette sanction », a-t-il martelé.
Pour rappel, lors de son passage à la télévision nationale, le général Sylvain Ekenge avait appelé l’opinion publique à la vigilance vis-à-vis de certaines femmes tutsi, qu’il accusait d’adopter des comportements tendant à servir les intérêts de l’ennemi, en l’occurrence le Rwanda.
Ces propos avaient suscité une vive polémique au sein de l’opinion publique et conduit à sa suspension par l’état-major général des FARDC.
Roberto Tshahe