Les activités socioéconomiques sont paralysées au centre-ville de Butembo (Nord-Kivu) ce lundi 31 janvier 2022. Des conducteurs de mototaxis manifestent contre la mort de leur collègue, la veille.
La victime, expliquent les manifestants, a fini sa course dans un caniveau sur le boulevard Joseph Kabila durant la nuit du dimanche, lorsqu'elle était pourchassée par une jeep des forces de l'ordre au motif d'avoir violé la mesure du couvre-feu instaurée par le gouverneur militaire du Nord-Kivu pour lutter contre l'insécurité dont les attentats à la bombe dans l'Est de la République démocratique du Congo.
Le commandant urbain de la Police, le commissaire supérieur principal Polongoma Di-Ntonto, explique à la presse locale que les services de sécurité n'ont rien à voir avec cet accident comme certains le confirment. Il insiste que ce dernier n'a pas été tamponné par la Jeep de la Police.
Au centre ville de Butembo, de nombreuses boutiques sont fermées. Il en est de même pour les services de microfinance voire stations-service.
Les éléments de la Police nationale Congolaise (PNC) appuyés par ceux des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) sont concentrés sur les artères ciblées par les taximen pour tenter de contenir la situation « sans recourir aux bombes à gaz lacrymogènes et tirs de sommation ».
Joël Kaseso, à Butembo