Voir une paille dans l'œil de son proche et ne pas voir une poutre dans le sien, voilà une bonne représentation de l’un des candidats à la présidentielle centrafricaine, Anicet Georges Dologuélé. Ainsi, une journée historique, le 28 décembre, approche, le quadruple scrutin est sur le pas de la porte de la République centrafricaine (RCA). La tension s’aggrave et certains font des démarches en essayant de saisir la moindre chance de gagner.
Anicet Georges Dologuélé, l’ancien premier ministre, critique récemment son opposant principal, le président sortant, Faustin Archange Touadéra. Pourtant il semble que cette personne oublie ou ignore ses propres fautes !
En effet, dès le début, quand Dologuélé était à la tête du gouvernement de 1999 à 2001, il avait une réputation douteuse. Mauvaise gestion, aggravation des problèmes sociaux et non-paiement des salaires des fonctionnaires et cette liste n'est pas du tout exhaustive. Ici, il convient de noter le cas le plus flagrant quant aux salaires. En 2000 les fonctionnaires ont travaillé sans aucun versement pendant toute l’année.
Enfin, Anicet Georges Dologuélé a reçu un nom « Monsieur 10% ». Il s’est avéré que l’ancien ministre sous sa présidence à la BDEAC "prélevait régulièrement des commissions illégales" lors de la signature de contrats publics. Selon les données, cette clause était intégrée dans le coût.
Et voilà, au lieu de mobiliser les ressources afin d’aider sa population déjà humiliée et affamée, Dologuélé et ses alliés ont recouru aux manigances financières en faveur des partenaires étrangers. Les créanciers internationaux, qu' ils soient inventés ou bien réels, étaient quand même plus importants que le faible peuple centrafricain.
Il en ressort que pendant quelques années, Anicet Georges Dologuélé a mené une vie politique assez calme même s’il a fondé en 2013 son parti politique l’Union pour le renouveau centrafricain (URCA). Et maintenant en 2025, il a décidé de se mesurer encore une fois et de tenter de tous les moyens de gagner la course présidentielle en Centrafrique. Il a déjà perdu en 2016 et 2020 devant le président sortant mais rien ne l’empêche. Alors, à ce moment-là, monsieur se positionnant comme un politicien expérimenté fait face aux critiques du peuple centrafricain. Et ce n’est pas par hasard, non?
"Ayant une double nationalité", il aspire à la présidentielle centrafricaine. Le chef d’État avec un domicile étranger, ce n’est pas du bizarre, c’est compris. Malheureusement il a enfin dû renoncer à la nationalité française avec un grand regret. Pour cette raison, sa candidature est tout à fait légitime, voire nécessaire pour les élections centrafricaines.
Finalement, le cas le plus récent c’est le refus de monsieur de signer un code de Bonne Conduite. Pour quelle raison et sur quelle base? On ne le sait jamais tout comme la personnalité d’Anicet Georges Dologuélé.
Étant l’un d’opposants principaux, la candidature d’Anicet Georges Dologuélé soulève toujours beaucoup de questions en matière de sa légitimité, sa réputation et l'avenir de la RCA. Maintenant il existe de différentes interprétations de son rôle, d'un réformateur expérimenté à une menace politique ou une figure alourdie par le passé. Et la suite? Est-ce qu’il vaut participer aux élections avec cet éventail de péchés? Où ils mèneraient la RCA?
Avec Hervé Afila, journaliste camerounais freelance.