Le Réseau des Associations des Défenseurs des Droits de l'Homme et Militants Abolitionnistes de la peine de mort (RADHOMA), s’insurge contre le prononcé de la peine de mort dans certaines juridictions civiles et militaires du Maniema.
Raphaël Upelele Lokenga, coordonnateur de ce réseau a confié à 7SUR7.CD ce jeudi 29 octobre 2020, qu'en l’espace d’un mois, 2 personnes ont été condamnées à la peine capitale pour meurtre de deux femmes dans cette province. Il renchérit que la peine capitale énerve la constitution de la République Démocratique du Congo.
« Je condamne cette peine extrême, anachronique, dépassée prononcée par nos juridictions, ce qui veut dire que beaucoup d’animateurs qui régentent les institutions judicaires ne sont pas à la page avec les notions universelles de droits de l’homme et de la constitution », a-t-il déclaré.
Se référant à la constitution, Upelele se demande si le constituant allait user de quel terme pour dire que la peine de mort est déjà abolie en République Démocratique du Congo.
« Je ne sais pas dans quel terme le constituant allait encore s’exprimer pour abolir cette peine capitale. Lorsque vous lisez l’article 61, on commence par [ en aucun cas et à aucune circonstance, que ce soit dans une situation d’exception, dans l'État d’urgence, on ne peut pas déroger au droit à la vie ] », a-t-il fait remarquer.
Pour ce militant de droits de l’homme, les codes pénal, civil et militaire congolais sont devenus désuets. Il plaide pour leur modification et estime que cela devait être un défi pour les législateurs congolais qui, selon lui, s’intéressent souvent aux querelles politiciennes au lieu d’adapter l’arsenal juridique congolais aux réalités du moment.
Morisho Tambwe, à Kindu