Lubumbashi : Le CSM lance la formation de la deuxième vague de nouveaux magistrats promotion 2025

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Comme promis, après l’étape de Kinshasa, le Conseil supérieur de la magistrature (CSM) a officiellement lancé, ce lundi 17 novembre 2025, la formation initiale de la deuxième cohorte de nouveaux magistrats à Lubumbashi.

Au total, 374 magistrats vont suivre ce cursus de trois mois dans la capitale du Haut-Katanga, tandis que 2 134 autres poursuivent déjà la même formation à Kinshasa.

La cérémonie officielle de lancement de cette formation initiale et d'accueil de nouveaux magistrats promotion 2025 a eu lieu le samedi 15 novembre-décembre à Libumbashi.

Dans son allocution, le président du CSM, Dieudonné Kamuleta, a exhorté les recrues à la discipline, à l’intégrité morale et à l’amour du métier.

Le pays compte actuellement plus de 8000 magistrats

« C’est avec une immense joie que j’ouvre cette session de formation. Jusqu’en 2023, le pays comptait moins de 3000 magistrats. Aujourd’hui, nous dépassons les 8000. La magistrature est une carrière qui se construit avec patience : ne courez pas derrière les parcours des autres. Ayez confiance en vous et gardez les pieds sur terre. La quasi-totalité de ceux qui ont atteint le sommet sont passés par des postes réputés difficiles », a-t-il témoigné.

Le président de la Cour constitutionnelle a profité de cette tribune pour partager son propre parcours, depuis sa première affectation à Kamina après l’obtention de sa licence en 1989 jusqu’à ses fonctions actuelles.

« Commencer dans les grandes villes n’est pas toujours un avantage. Vous risquez de chercher à vous faire connaître par de mauvais moyens. La magistrature est un métier noble, mais l’indépendance doit aller de pair avec la responsabilité. À une époque, le salaire d’un magistrat ne valait que 20 dollars. Aujourd’hui, vous entrez dans l’âge d’or du métier. Je vous appelle à la redevabilité », a-t-il recommandé.

« Sens du devoir »

De son côté, le procureur général près la Cour constitutionnelle, Moke Mayele John Prosper, a insisté sur le sens du devoir.

« Chaque maison a ses exigences, et la nôtre repose d’abord sur la discipline, tant professionnelle que personnelle. Ne perdez pas votre énergie à critiquer vos supérieurs. Votre véritable lutte est en vous : contre la corruption, l’avidité, l’orgueil et l’indiscipline. Votre meilleure arme, c’est votre conscience », a-t-il conseillé.

Le premier président de la Cour de cassation, Ndomba Kabeya Élie Léon, a rappelé, quant à lui, l’importance de la discipline et de la responsabilité, évoquant son propre début de carrière à Luozi avant qu'il soit affecté à Lubumbashi.

« Le destin existe, et nous n’en sommes pas maîtres. La magistrature est une armée civile : la discipline n’y est pas négociable », a-t-il martelé.

De son côté, le procureur général près la Cour de cassation, Firmin Mvonde, a martelé sur la notion de karma : « On récolte ce qu’on sème. Nous sommes entrés dans ce métier par vocation. Si un jour vous réalisez que ce n’est pas la vôtre, ayez le courage de partir. Soyez honnêtes envers vous-mêmes et préservez votre destin de toute dérive ».

La première présidente du Conseil d'État, Brigitte Nsesele Wa Nsesele, a exhorté les nouveaux magistrats à devenir des artisans de la paix sociale, des gardiens de la légalité et des serviteurs intègres du peuple congolais.

Les nouveaux magistrats exhortés à faire le bien

Quant au procureur général près le Conseil d’État, Mukolo Nkonkesha, magistrat depuis 1988, il a rappelé que le bien finit toujours par revenir à celui qui le fait.

« Faites le bien, et le bien vous suivra ; faites le mal, et vous en subirez les conséquences », a-t-il conclu.

Les magistrats formés actuellement font partie des 5.000 lauréats ayant réussi le concours du 9 octobre 2022. Le président de la République avait déjà nommé une première vague de 2.500 magistrats par l’ordonnance du 6 juin 2023, suivie d’une formation lancée le 15 juillet 2023. Une deuxième ordonnance, rendue publique le 28 mars 2025, a confirmé la nomination des 2.500 autres magistrats, qui entament à leur tour leur formation.

Recrutés depuis 2022 et en attente de nomination depuis 2024, ces magistrats incarnent la nouvelle génération engagée pour l’État de droit.

ODN

 

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