Les avocats du barreau de la Tshopo sont descendus dans la rue ce mardi 13 octobre 2020 en ville de Kisangani, pour réclamer la création d'un Tribunal Pénal International Spécial pour le Congo.
À en croire Maitre Firmin Yangambi, bâtonnier de de l'ordre dudit barreau, depuis 1960 plusieurs crimes ont été commis en République Démocratique du Congo, mais leurs auteurs n'ont jamais été inquiétés.
Ainsi, il estime que la création d'une telle instance judiciaire internationale permettra de poursuivre les auteurs des crimes de guerre, des crimes contre l'humanité et de génocide commis sur le sol congolais.
"La marche des avocats du barreau de la Tshopo de ce jour avait pour seul objectif, de réclamer que justice soit faite pour les victimes des crimes de guerre, crimes contre l'humanité et de génocide perpétrés sur notre territoire en réalité depuis 1960 au moins, et dont les auteurs n'ont jamais été poursuivis", a-t-il déclaré dans une interview téléphonique accordée à 7SUR7.CD.
Et de poursuivre : "Le moyen idéal pour que cette justice pénale soit faite aujourd'hui, du fait que la justice de l'État Congolais est inféodée à un certain nombre de forces, auquel participent des présumés auteurs des infractions pour lesquelles nous voudrions obtenir justice, il faut une justice pénale internationale à l'instar du Rwanda qui a obtenu son tribunal international de génocide, de l'ex-Yougoslavie, de la Sierra Léone ; que nous puissions obtenir nous, un tribunal pénal spécial international pour le Congo".
La marche de ces avocats intervient quelques jours après la commémoration du 10e anniversaire de la publication du rapport Mapping.
Il sied de noter que cette marche est partie de la place des Martyrs pour chuter à la cathédrale notre dame du très Saint Rosaire.
Séraphin Banangana