En marge de la célébration le samedi 10 octobre 2020 de la journée mondiale contre la peine de mort, l'asbl Culture pour la Justice et la Paix (CPJ) a, au cours d'un atelier, présenté les 3 axes pour obtenir l'abolition ladite peine en RDC.
"Nous avons le réseau des parlementaires contre la peine de mort. Nous avons l'axe Ntumba où nous comptons travailler avec la ministre des affaires étrangères sur le vote de la résolution des Nations-Unies appelant au moratoire de la peine de mort en décembre de cette année. Avec le nouveau régime, on peut espérer qu'on va y arriver et l'autre consiste à travailler avec les juges pour ne pas prononcer la peine de mort", a affirmé le président de la CPJ, Liévin Ngondji.
Pour ce faire, Me Liévin Ngondji estime que dans ce cas, avoir ou pas un avocat est une question de vie ou de mort en ce sens que si vous n'avez pas un avocat, la peine de mort est entendue, si vous avez un avocat, il y a possibilité d'y échapper en regardant notamment les éléments dans la préparation de la procédure qui milite à ce qu'on puisse soit revoir ou compléter cela. D'après lui, c'est ce qu'on appelle le droit de défense.
Cet avocat insiste également sur le fait que prôner l'abolition de la peine de mort ne consacre pas une protection des criminels.
"Nous ne militons pas, nous ne faisons pas l'apologie du crime, nous disons que dans notre pays, il y a tout un arsenal des peines auxquelles on a pas besoin de mettre la peine de mort. Si on enlève la peine de mort, la peine reste", a assuré Me Liévin Ngondji.
Dans l'entre-temps, la CPJ et Me Liévin Ngondji disent travailler en synergie autour notamment de la proposition de loi contre la peine de mort du député national André Mbata, pour élargir l'arsenal juridique de la RDC en cette matière dans lequel on trouve déjà la constitution ou encore le traité de Rome ratifié par le pays de Félix Tshisekedi.
Pour rappel, cette année la célébration de la journée mondiale contre la peine de mort a été placée sous le thème du "Droit à une représentation juridique effective", avec pour sous thème "Le droit d'avoir un conseil pour ceux qui risquent la peine de mort en RDC".
Elysée Odia