Après les contestations qui ont suivi l'installation du nouveau chef de groupement à Mayoko, dans le territoire de Bulungu, cette entité territoriale s'est vidée de sa population à cause d'une présence accrue et inhabituelle des éléments de la police nationale congolaise qui sont venus sécuriser la nouvelle autorité coutumière.
Contacté par 7SUR7.CD ce dimanche 11 octobre, Gabriel Mudiandambu, ancien chef de groupement groupement, attribue la décision de son remplacement au ministre provincial de l'intérieur.
"Il existe une décision du ministre provincial de l’intérieur du Kwilu me suspendant de mes fonctions alors que c’est moi le chef reconnu. Cette décision serait à la base du mouvement des contestations par la population, et qui séjourne en foret suite aux menaces policières", a déclaré Gabriel Mudiandambu.
Et de renchérir : "c’est le nouveau chef nommé, Ngamandala Zébedé, qui aurait fait appel à la police qui menace la population afin de faire assoir son pouvoir".
En réaction, Joachim Kumarer, ministre provincial de l’intérieur du Kwilu, exprime des doutes sur l’authenticité de la décision lui attribuée. Il invite quant à ce l’administrateur du territoire de Bulungu à ne pas appliquer cette décision avant que lui-même n'arrive sur le terrain. Il invite par ailleurs la population au calme et à revenir dans le village afin de vaquer librement à ses occupations.
Il sied de préciser que le groupement Mayoko se trouve dans le secteur de Kwilu Kimbata, territoire de Bulungu.
Rolly Mukiaka, à Bandundu