RDC: voici les 4 objectifs poursuivis par le gouvernement à travers le projet Inga 3 

Jeudi 13 août 2020 - 10:05
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Le vice-ministre des Ressources Hydrauliques et Électricité Papy Pungu a, au cours d'une réunion des ambassadeurs de la SADC (communauté des pays de l’Afrique australe pour le développement) sur le développement du site d'Inga co-présidée le mercredi 12 août 2020 avec le ministre de la coopération régionale et francophonie Guillaume Mandjolo, énuméré les 4 objectifs visés par le gouvernement dans la concrétisation du projet Inga 3. 

Il s'agit de: 

- Doubler le taux d'accès de la population à l'électricité et garantir la fourniture de l'énergie électrique à l'industrialisation du pays et à l'amélioration des conditions de vie de la population congolaise ;

- Réhabiliter et construire des centrales hydroélectriques de moyenne puissance pour la population en milieu urbain et Industrie manufacturière ; 

- Exploiter le potentiel hydroélectrique de grande puissance pour les industries extractives et de transformation ; 

- Exploiter le potentiel du site d'Inga et des projets connexes (Mpioka et Matadi) pour la Sous-Région et le continent. 

Le vice-ministre Pungu a aussi saisi cette occasion pour faire un tour d'horizon de la politique énergétique de la RDC qui se traduit à travers la volonté du gouvernement de transformer les potentiels énergétiques en hydroélectricité au profit de la population congolaise et celle de la région. 

En 2013, la Banque Africaine de Développement (BAD) avait financé la réalisation d’une étude de faisabilité pour la construction d’un barrage de 4.800 MW sur le site. 

Par après, le gouvernement à l'époque de l'ex-chef de l'État Joseph Kabila avait confié le développement de ce projet à un consortium sino-espagnol composé de Chine d’Inga 3, ayant pour leader le groupe chinois « China Three Gorges international corporation (CTGI) » et ProInga ayant pour leader le groupe espagnol « Cobra » et ce, dans le cadre d'un partenariat public-privé en mode BOT. La capacité projetée de cette centrale était alors de 11 050 MW pour un coût estimé à environ 14 milliards $.

Le chef de l'État Félix Tshisekedi ayant manifesté un intérêt particulier pour la matérialisation de ce projet, a décidé que l'exécution soit faite par phases. 

C'est ainsi que le gouvernement a revu à la baisse la capacité de la centrale hydroélectrique d’Inga 3 pour l’agrandir ultérieurement. L’infrastructure aura initialement une puissance de 4 800 MW qui sera portée à 7 500 MW, puis à 11 000 MW éventuellement. 

La relance de ce processus de développement du projet Inga 3 voulue par le chef de l'État Félix Tshisekedi et soutenue la BAD est intervenue après que le projet Inga 3 ait connu un net ralentissement dû notamment à l’attente d’une option claire de la RDC quant à la puissance à adopter (4.8, 7.8, 11 ou 22 GW) ; à un retard dans la réalisation des études complémentaires de préfaisabilité ; et à une incertitude sur la demande du marché, avait précisé le ministre d’État des ressources hydrauliques et Electricité Eustache Muhanzi Mubembe lors d'un atelier organisé au mois de mars dernier, à Kinshasa.

Merveil Molo