RDC : L'État congolais appelé à décliner l'implication de l'Occident dans la lutte contre la corruption (Analyse)

Dimanche 9 août 2020 - 21:57
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La mise en place d'un dispositif efficace et concerté de lutte contre le corruption en mettant en contribution la Cour des Comptes et l'Inspection Générale des Finances, serait le meilleur moyen pour combattre la corruption qui se fait à ciel ouvert en République Démocratique du Congo, et cela à tous les niveaux du pouvoir et de responsabilités étatiques.

C'est l'analyse de Didier Amani Sangara, leader politique qui bannit l'exacerbation de la corruption dans son pays. Dans son analyse publiée le samedi 08 août 2020 depuis Goma au Nord-Kivu, Amani Sangara estime que la lutte contre la corruption en RDC revient aux congolais et non à l'Occident. Il laisse entendre que la cellule de lutte contre la corruption installée dans le cabinet du chef de l'État est une lueur d'espoir mais elle s'avère être inefficace.

« L'autorité congolaise doit décliner l'implication du monde occidental dans cette lutte appartenant aux congolais. Ce n'est pas le rôle des États-Unis d'apporter leur contribution à la lutte contre le corruption en RDC, c'est une lutte de nous-mêmes les congolais », a-t-il déclaré.

Face à la pauvreté à laquelle est confrontée le peuple congolais, ce chercheur se dit préoccupé par le volume de la masse salariale et recommande la réduction du train de vie des institutions pour permettre que la quotité soit versée dans l'éducation, la santé ainsi que la prise en charge des militaires.

Par cette réduction du train de vie des institutions, Amani Sangara pense que l'Assemblée Nationale pourrait être composée de 42 députés au lieu de 500 actuels, le sénat de 21 sénateurs en lieu et place de 101 actuels et enfin, 19 ministres et 6 vices-ministres dans le gouvernement national au lieu de 64 ministres dans le gouvernement actuel.

Pour y arriver, Didier Amani invite président Félix Tshisekedi, de ne reconnaitre que deux partis politiques, soit l'Est et l'ouest ou la gauche et la droite. Deux partis politiques qui recevront de l'État, des subventions destinées à financer leurs campagnes électorales dans les conditions définies par la loi.

Glody Murhabazi, à Goma