Le ministre de l‟Intérieur, Décentralisation et Affaires coutumières, Richard Muyej, a annoncé lundi 27 octobre que des unités de la police seront renforcées à Beni pour faire face à l‟insécurité qui sévit dans ce territoire du Nord-Kivu. Environ 80 personnes y ont été tuées par des hommes armés depuis le début du mois d‟octobre.
Pour Richard Muyej, le renforcement de la présence policière a pour but d‟anticiper les assassinats et massacres des populations civiles. « Nous continuons à raffermir certaines dispositions au niveau des services parce qu‟il faut qu‟on puisse anticiper le plutôt possible. Au niveau de la police, nous avons donné des moyens de mobilité pour aller dans tous les lieux, même là où c‟est difficilement accessible par route », a déclaré le ministre de l‟Intérieur, indiquant qu‟il fallait multiplier les patrouilles dans les zones où se trouvent les écoles.
Pour sa part, la société civile du Nord-Kivu appelle à la mise en place des unités anti-terroristes au sein des services de sécurité. « Au-delà de ce qui est fait, nous attendons la mise en place des unités anti-terroristes au sein des FARDC et de la police de manière à faire face aux actes imprévisibles », plaide son vice-président, Omar Kavota.
En séjour à Beni depuis quelques jours, le ministre de l‟Intérieur a déclaré le vendredi 24 octobre que ce qui s‟y était passé était une « humiliation pour la nation ». Les tueries qui ont été perpétrées ces dernières semaines dans ce territoire ont été attribuées aux rebelles ougandais des ADF. Richard Muyej a annoncé le 25 octobre l‟arrestation de quelques présumés auteurs de ces tueries