En République Démocratique du Congo (RDC), il est considéré comme cet acteur politique qui a donné au mot « démission » son vrai contenu. Car, en février 2003, refusant de puiser dans les caisses de l’Etat pour se remplir les poches, Freddy Matungulu, alors ministre des Finances, Economie et Budget, va surprendre en
démissionnant de ses fonctions. De retour à Washington, il va retrouver ses fonctions au Fonds monétaire international (Fmi). En décembre 2014, interpellé par la misère qui sévit dans son pays, il va décider de prendre une retraite anticipée afin de participer au débat politique en RDC.
Initiateur du parti Congo Na Biso (CNB), Freddy Matungulu est cité parmi les potentiels candidats à la prochaine présidentielle en République Démocratique du Congo (RDC). Si le peuple congolais lui fait confiance et le place à la tête de l’Etat après la présidentielle de novembre prochain, Freddy Matungulu résume son offre électorale par le mot VIE. «V» comme Vision ; «I» comme intégrité et «E» comme Expérience.
Dans un article intitulé « RDC/Présidentielle : Qui, après Joseph Kabila », le journal belge La Libre Belgique, sous la plume de notre consœur Marie-France Cross, dresse le portrait de chacun des probables candidats à l’élection présidentielle en RDC. En titrant «Freddy Matungulu : l’intégrité», la journaliste belge, affirment plusieurs observateurs de la scène politique congolaise, ne s’est pas trompée. Car, elle a dit tout haut ce que plusieurs Congolais pensent de l’ancien ministre des Finances, Economie et Budget. Sur place au pays, l’ancien fonctionnaire du FMI est qualifié de « Monsieur zéro faute».
Témoignages
de ses compatriotes
« Lorsque Monsieur Freddy Matungulu était ministre des Finances, je
suis allée le voir pour négocier le paiement de dettes que le
Gouvernement congolais devrait à des transporteurs aériens… Sur
instruction expresse de mes chefs hiérarchiques, j’ai proposé un
pourcentage au Ministre si jamais les créances étaient payées. Nous
nous sommes séparés sans problème. Cependant, pendant les jours et les
mois qui ont suivi, et jusqu’à sa démission du gouvernement, j’ai
cherché en vain à rencontrer le Ministre. Renseignements pris, le
ministre Matungulu, scandalisé par mes propos, avait instruit ses
services de me refuser toute nouvelle entrée pour
tentative de corruption…». Ce témoignage a été fait, il y a quelques
mois, par une compatriote (travaillant à l’époque dans une institution
du pays) qui est venue visiter le siège du CNB, le parti créé
par Freddy Matungulu. Dans ce pays où la chasse aux
commissions est devenue un sport national, il faut s’appeler Freddy
Matungulu pour refuser de telles avances.
De tels témoignages sont légion en ce qui concerne
le passage de l’ancien fonctionnaire du Fonds monétaire
international (FMI) à la tête du ministère des Finances.
Pour certains analystes, Freddy Matungulu fait partie de la race de
ces nouveaux chefs d’Etat qui ne viennent pas au
pouvoir pour faire la politique politicienne, mais pour
assurer la gestion de la respublica. C’est-à-dire s’attaquer aux vrais
problèmes du pays pour améliorer les conditions de vie de leurs
compatriotes.
Sur la liste, on peut citer, par exemple, Alassane Ouattara (Côte
d’Ivoire), Macky Sall (Sénégal)…