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Le fichier électoral étant un enjeu central, la mise à l’abri du processus en cours s’impose.
Tout le monde s’est rendu à l’évidence. Une élection vaut par son fichier. Après les expériences malheureuses de 2011, les Congolais n’ont guère de choix. Ils doivent commencer le marathon électoral par le commencement. A savoir le toilettage du fichier électoral. Ce dernier est pour l’édifice électoral ce que la fondation pour une maison. Corneille Nangaa et l’ensemble de son équipe semblent l’avoir bien compris. C’est ainsi qu’ils ont amorcé l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs en vue d’avoir in fine un fichier électoral idoine.
Face à cet enjeu, de plus en plus de voix s’élèvent pour en appeler à l’immunisation et à la sanctuarisation du processus entamé, fin juillet, à Gbadolite dans le Nord- Ubangi. Il y a de quoi. Parce qu’au bout de cet important processus, il y a un enjeu central, quelque chose d’incontournable qu’est le fichier électoral. Car, sans fichier électoral, rien de bon à l’arrivée.
Serait-il réaliste d’organiser les élections sans un nouvel enrôlement de la population ? Un fichier électoral corrompu permettra-t-il de rendre crédibles ces scrutins ? Poser ces questions, c’est y répondre. IMMUNISER ET SANCTUARISER LE PROCESSUS
C’est de la fiabilité, de l’actualité de ce fichier que dépendra la réussite des élections à venir. La classe politique, toutes tendances confondues et plus généralement toutes les forces vives du pays se doivent de protéger le processus d’identification et d’enrôlement en cours et le mettre à l’abri des contingences politiques, voire politiciennes. Parce que si tout le monde crie matin, midi et soir qu’il faut des élections apaisées, transparentes et crédibles, ces scrutins ne peuvent se faire si le processus d’enrôlement des électeurs débuté le 31 juillet dernier dans la province du Nord-Ubangi n’aboutit.
Selon des observateurs, laisser travailler la Commission électorale nationale indépendante (CENI) dans la sérénité est un impératif de sécurité collective. Déjà, par rapport au calendrier constitutionnel, le processus a pris beaucoup de retard. Et ce n’est pas de la faute de la CENI.
Après la publication le 12 février 2015 du calendrier des élections provinciales, urbaines, municipales et locales 2015 et des élections présidentielles et législatives 2016, la Commission électorale nationale indépendante avait essuyé une batterie de critiques, qualifiant entre autre cette feuille de route de serrée, non consensuelle, irréaliste et a été finalement rejetée. Tout le monde a décrié le fichier électoral en disant même qu’il était corrompu. A l’intérieur comme à l’extérieur, on est arrivé à la conclusion que pour faire des élections apaisées, transparentes et crédibles, il fallait revisiter le fichier électoral. En effet, toutes les missions d’observation tant nationales qu’internationales avaient considéré dans leurs conclusions que les résultats publiés par la CENI de Ngoy Mulunda n’étaient pas crédibles à la lumière des nombreuses irrégularités constatées lors du processus électoral.
Les missions d’observation avaient surtout épinglé l’absence de l’audit du fichier électoral avant les élections ainsi que le manque de transparence lors du nettoyage de ce même fichier. C’est ainsi que dans leurs recommandations, elles avaient mis un accent particulier sur l’audit et la révision du fichier électoral avant la tenue de toute élection future.
Majorité et Opposition ont avancé quantité de raisons qui justifient qu’on nettoie le fichier électoral. Notamment les nouveaux majeurs, des déplacés, des personnes décédées, des Congolais qui habitaient à l’étranger et qui sont revenus au pays etc…
Et c’est cela la démarche en cours, la fiabilisation du fichier pour éviter de biaiser les résultats des scrutins.
Dans la mesure où le président Corneille Nangaa et toute son équipe, en toute transparence, ont présenté un chronogramme clair, et qu’elle est entrain d’exécuter, il est de bonne politique de laisser le staff de la Centrale électorale et l’ensemble de leurs collaborateurs travailler dans la sérénité. Le problème n’est pas que la tête du président de la CENI (dont certains opposants exigent la démission) ou d’un membre du Bureau ne plaise pas, la question aujourd’hui est plutôt celle de donner au pays cette dernière chance qui ouvre la voie à des élections apaisées, transparentes et crédibles. Et cela passe par l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs en cours.
Car si la centrale électorale arrive à dégager un consensus sur cette première et essentielle étape, il deviendra clair que l’apaisement sera au rendez-vous parce que tous les acteurs (Majorité, Opposition et Société civile), s’impliqueront. Pour ne plus avoir à revivre le chaos électoral de novembre 2011, il est impératif d’aider la CENI à procéder à l’opération d’enrôlement de tous les électeurs afin de constituer un fichier électoral fiable. C’est la condition sine qua non pour des élections transparentes, crédibles et apaisées. Didier KEBONGO
Serait-il réaliste d’organiser les élections sans un nouvel enrôlement de la population ? Un fichier électoral corrompu permettra-t-il de rendre crédibles ces scrutins ? Poser ces questions, c’est y répondre. IMMUNISER ET SANCTUARISER LE PROCESSUS
C’est de la fiabilité, de l’actualité de ce fichier que dépendra la réussite des élections à venir. La classe politique, toutes tendances confondues et plus généralement toutes les forces vives du pays se doivent de protéger le processus d’identification et d’enrôlement en cours et le mettre à l’abri des contingences politiques, voire politiciennes. Parce que si tout le monde crie matin, midi et soir qu’il faut des élections apaisées, transparentes et crédibles, ces scrutins ne peuvent se faire si le processus d’enrôlement des électeurs débuté le 31 juillet dernier dans la province du Nord-Ubangi n’aboutit.
Selon des observateurs, laisser travailler la Commission électorale nationale indépendante (CENI) dans la sérénité est un impératif de sécurité collective. Déjà, par rapport au calendrier constitutionnel, le processus a pris beaucoup de retard. Et ce n’est pas de la faute de la CENI.
Après la publication le 12 février 2015 du calendrier des élections provinciales, urbaines, municipales et locales 2015 et des élections présidentielles et législatives 2016, la Commission électorale nationale indépendante avait essuyé une batterie de critiques, qualifiant entre autre cette feuille de route de serrée, non consensuelle, irréaliste et a été finalement rejetée. Tout le monde a décrié le fichier électoral en disant même qu’il était corrompu. A l’intérieur comme à l’extérieur, on est arrivé à la conclusion que pour faire des élections apaisées, transparentes et crédibles, il fallait revisiter le fichier électoral. En effet, toutes les missions d’observation tant nationales qu’internationales avaient considéré dans leurs conclusions que les résultats publiés par la CENI de Ngoy Mulunda n’étaient pas crédibles à la lumière des nombreuses irrégularités constatées lors du processus électoral.
Les missions d’observation avaient surtout épinglé l’absence de l’audit du fichier électoral avant les élections ainsi que le manque de transparence lors du nettoyage de ce même fichier. C’est ainsi que dans leurs recommandations, elles avaient mis un accent particulier sur l’audit et la révision du fichier électoral avant la tenue de toute élection future.
Majorité et Opposition ont avancé quantité de raisons qui justifient qu’on nettoie le fichier électoral. Notamment les nouveaux majeurs, des déplacés, des personnes décédées, des Congolais qui habitaient à l’étranger et qui sont revenus au pays etc…
Et c’est cela la démarche en cours, la fiabilisation du fichier pour éviter de biaiser les résultats des scrutins.
Dans la mesure où le président Corneille Nangaa et toute son équipe, en toute transparence, ont présenté un chronogramme clair, et qu’elle est entrain d’exécuter, il est de bonne politique de laisser le staff de la Centrale électorale et l’ensemble de leurs collaborateurs travailler dans la sérénité. Le problème n’est pas que la tête du président de la CENI (dont certains opposants exigent la démission) ou d’un membre du Bureau ne plaise pas, la question aujourd’hui est plutôt celle de donner au pays cette dernière chance qui ouvre la voie à des élections apaisées, transparentes et crédibles. Et cela passe par l’opération d’identification et d’enrôlement des électeurs en cours.
Car si la centrale électorale arrive à dégager un consensus sur cette première et essentielle étape, il deviendra clair que l’apaisement sera au rendez-vous parce que tous les acteurs (Majorité, Opposition et Société civile), s’impliqueront. Pour ne plus avoir à revivre le chaos électoral de novembre 2011, il est impératif d’aider la CENI à procéder à l’opération d’enrôlement de tous les électeurs afin de constituer un fichier électoral fiable. C’est la condition sine qua non pour des élections transparentes, crédibles et apaisées. Didier KEBONGO