Joseph Kabila est attendu, cette semaine, à Beni-ville (350 au Nord de Goma). Selon des sources officielles, la visite du chef de l‟Etat est motivée par la situation sécuritaire qui prévaut, depuis un mois, dans ce territoire où plus de 80 personnes ont été tuées ces dernières semaines par les rebelles ougandais des ADF.
Joseph Kabila est annoncé à Beni, au moment où les FARDC poursuivent la traque des rebelles ougandais des ADF dans le cadre de l‟opération Sokola (en français : nettoyez).
Neuf mois après le début de cette opération, les forces loyalistes, appuyées par la Monusco, tentent de neutraliser définitivement les ADF, accusées de diverses exactions contre les civils dans le territoire de Beni. Ces rebelles détiennent encore en otage des centaines de personnes, kidnappées dans plusieurs villages et localités du territoire de Beni.
Les forces vives de Beni attendent aussi le Chef de l‟État sur la question des routes. Des sources de la région indiquent que la majorité de routes de desserte agricole de cette partie du Nord-Kivu sont très délabrées. C‟est le cas de l‟axe routier Kasindi-Beni-Butembo qui, depuis plusieurs mois, est devenu impraticable. Il y a quelques jours, les transporteurs et importateurs des produits pétroliers avaient déclenché un mouvement de grève pour protester contre l‟état de cette route. Ce mouvement de grève d‟environ cinq jours avait plongé les territoires de Beni et Lubero dans une situation de crise.
Joseph Kabila séjourne, depuis le week-end dernier, à Kisangani (Province Orientale), où il a inauguré le nouveau pont Tshopo II, jeté sur la rivière du même nom. Ce pont relie la ville de Kisangani à toute la partie Nord de la Province Orientale et à l‟Équateur. Les travaux, réalisés par les ingénieurs de l‟Office des routes, ont été financés par le Trésor public à hauteur de 3 950 000 dollars américains