LES JEUNES KINOIS ONT DU MAL À SE SÉPARER DE LEURS TÉLÉPHONES ET SMARTPHONES

Jeudi 11 février 2016 - 05:31
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Pendant trois jours, soit du 6 au 8 février de chaque année, l’humanité célèbre les Journées mondiales sans téléphones portables et Smartphones. A l’occasion de cette énième célébration, Forum des As a mené une enquête-minute auprès des jeunes Kinois pour recueillir leurs avis sur l’utilisation des téléphones portables.

"Se déconnecter de l’insécurité". Tel est le thème des Journées mondiales sans téléphones portables 2016. Par cette thématique, les instigateurs de ces trois jours de réflexion sur le mobile ont voulu lancer le débat sur les risques d’insécurité que font courir les téléphones portables et les Smartphones.
Il faut dire qu’avec l’avènement des téléphones intelligents, les développeurs web et les webmasters mettent sur pied chaque jour des applications mobiles et des logiciels de géolocalisation. A cela s’ajoute le GPRS, qui est un grand système de localisation géographique.
Ces robots électroniques permettent de situer géographiquement la personne concernée où qu’elle se trouve. Ce qui augmente le risque d’insécurité. De nos jours, ces programmes informatiques jouent un grand rôle dans les attaques terroristes, en permettant à ces mouvements sanguinaires de localiser facilement leurs cibles.

DES JOURNEES MECONNUES DES KINOIS
Etes-vous en mesure de vous séparer de vos téléphones mobiles et Smartphones pendant au moins 24 heures ? A cette question posée aux Kinoises et Kinois rencontrés dans les rues de la capitale, les réponses sont bien éloquentes.
A peine une personne sur les sept interrogées se dit capable de se passer de son appareil téléphonique pendant une journée. Pour les six autres personnes, le téléphone mobile demeure ’’un intime’’ dont elles ne peuvent se séparer une seule seconde. Pas étonnant que, sur les huit personnes interrogées, seules deux personnes savent qu’il existe des journées sans téléphone portable ni Smartphone.

UNE DEPENDANCE HALLUCINANTE
"Je ne me vois pas dépossédée de mon téléphone portable un seul instant. C’est mon meilleure ami, car je dors avec, je me réveille avec, et il m’accompagne partout", affirme Gancia Bambi, étudiante à l’Université catholique du Congo.
"Je ne peux concevoir ma vie sans téléphone ! Il m’accompagne à chaque instant de ma vie. Je peux tout manquer, mais quand j’ai le forfait internet dans mon téléphone, j’ai l’impression d’être comblée !", s’exclame pour sa part, Joceline Bope, esthéticienne.
"Grâce à ses fonctionnalités et aux applications incorporées, mon téléphone mobile me permet de m’informer à travers des médias en ligne, de discuter avec mes amis où qu’ils se trouvent, et parfois de mener des recherches scientifiques à travers le moteur de recherche Google", avance Rolin, N., étudiant en Droit à l’Université de Kinshasa.
DEBATS
Certaines personnes interrogées estiment qu’au-delà de leur côté négatif, les téléphones portables et les Smartphones sont actuellement indissociables des humains. "Nous vivons l’ère de la révolution de l’informatique et de l’électronique. Tout passe par là aujourd’hui et on ne peut que faire avec", assurent les participants du club de jeunes ’’Café numérique’’ qui se réunissent à la Halle de la Gombe.
Au regard des guerres financées par les mastodontes de la technologie sur le sol congolais afin de piller des ressources minières, ces journées devraient constituer de grands moments de réflexion pour la jeunesse congolaise. Et ces cogitations devraient, in fine, aboutir à des plaidoyers à adresser à ces entreprises multinationales.
Selon certains spécialistes interrogés, les téléphones portables provoquent l’addiction, le cancer, le traumatisme et bien d’autres maladies. En 2015, le thème retenu était axé sur la question de savoir si les ondes électromagnétiques produites par les téléphones auraient une incidence sur le climat. Les Journées mondiales sans téléphones portables ont été instituées depuis 2001. Orly-Darel NGIAMBUKULU