Le porte-parole de la Mission des Nations-Unies pour la stabilisation de la RD Congo, Charles Bambara, a déclaré hier mercredi 18 mars 2015, que les premiers éléments d’enquête sur la tuerie d’avant-hier à Bunagana indiquent qu’il s’agit d’un acte de banditisme. « Ce ne sont ni les FDLR, ni les M23… », a-t-il souligné, avant d’ajouter que les quatre chefs militaires et civils locaux abattus mardi dans cette fusillade ont été portés en terre, mercredi 18 mars, à Rutshuru-centre, à plus de 70 km au Nord de Goma (Nord-Kivu).
Dans le lot, convient-il de souligner, il y avait le chef de groupement Jomba, Boniface Nduhirahe, du chef de poste-adjoint du service de renseignement civil, d’un capitaine des FARDC et d’un policier. Contrairement aux informations reçues le même mardi, faisant état de 5 tués lors de cette fusillade, les dernières précisions fournies par les autorités administratives du territoire de Rutshuru parlent d’un total de 4 personnes tuées et de deux autres blessées par balles.
Au moment où les responsables militaires affirment que les auteurs de ce crime courent encore, les mêmes autorités dans le secteur de Rutshuru, ont révélé que les premiers éléments de l’enquête de l’unité de renseignement militaire révèlent que les auteurs de ces meurtres seraient des bandits appartenant à la bande dirigée par un certain chef-milicien Manoti, bien connu dans le territoire.
Pour ces responsables, rapporte la radio onusienne, les membres du comité local de sécurité du groupement Jomba auraient commis l’erreur d’affronter, sans armes, ces bandits dans leur cachette dans un hôtel de Bunagana, alors que ces derniers étaient armés. Les personnes tuées allaient inspecter cet hôtel pour vérifier des allégations selon lesquelles des personnes susceptibles de troubler l’ordre public s’y cachaient, lorsque des hommes armés ont surgi, leur ont tiré dessus, les tuant sur le coup, ont rapporté des sources de la société civile locale. Tshieke Bukasa