Tribunal de Paix de Ndjili : polémique autour de la qualité de sinistrée d’une résidente de la Cité de l’Espoir

Mardi 1 septembre 2015 - 10:24

Denise Kayowa a traîné en justice Ngoy Bernard pour occupation illégale de sa parcelle à la Cité de l’Espoir, quartier Kasa-Vubu, à Kimbanseke. Enregistrée au Tribunal de Paix de Ndjili sous 14 578, cette affaire a connu un début d’instruction hier lundi 31 août 2015.

Prié d’exposer les faits, l’avocat de Kayowa a précisé qu’à une certaine époque, les personnes qui avaient habité à Socopao avaient été délocalisé à la cité de l’Espoir. Sa cliente avait été reconnue comme sinistrée. Le prévenu avait profité de l’absence momentanée de sa cliente à Kimbanseke pour raison de maladie pour installer une porcherie au numéro 29 de l’avenue Ngoy, a-t-il indiqué. Ce dossier avait transité au Parquet et là, les témoins avaient confirmé la qualité de sinistré de sa cliente. Désiré Ngoy n’est pas un sinistré, a ajouté cet avocat.

Le prévenu a soutenu que si la partie civile était là, il allait la confondre. Me Fidèle Bula a relevé de son côté que le procureur ne connait pas Désiré Ngoy et ne l’a jamais vu. Il a précisé ne pas comprendre comment Kayowa, répertoriée au numéro 1022, peut avoir comme voisin son client placé vers les 240. Vantant le travail abattu jadis par le ministre honoraire des Affaires Foncières Muyambo, il a rappelé qu’il a permis aux fils et épouses des sinistrés devenus adultes de bénéficier d’un lopin de terre. Le bâtonnier Muyambo avait également distribué des machettes, houes, tentes … aux pensionnaires de la Cité de l’Espoir. C’est dans ce sens que Ngoy Désiré avait acquis un lopin de terre au 29 de l’avenue Ngoy et y avait construit une porcherie. Il a ajouté que Kayowa s’était saisi du jeton d’un des sinistrés pour prétendre avoir un lopin de terre. Son client avait avancé 20 dollars pour obtenir une attestation d’occupation parcellaire. Le fonctionnaire chargé de ce problème, induit en erreur par Kayowa, avait donné l’attestation de droit d’occupation parcellaire à la partie civile, a-t-il indiqué.

Reprenant la parole, l’avocat de la partie civile a précisé que sa cliente détient une attestation de droit d’occupation parcellaire datée du 17 novembre 2012. Et qu’au moment de la délocalisation sa cliente était tombée malade. C’est sa tante Ndaya Ilunga s’était occupée de ce problème. C’est la raison pour laquelle le nom de Ndaya apparaît sur la liste des sinistrés et celle de sa cliente sur l’attestation énoncée ci-haut. Il a affirmé que c’est par donation que Denise Kayowa avait récupéré sa parcelle.

La descente sur les lieux et l’audition des témoins interviendront le 17 septembre 2015.

Jean-Pierre Nkutu