La Commission Africaine pour la Supervision des Elections (CASE) a publié son rapport hier jeudi 7 mai 2015 sur l’opération de recrutement du personnel permanent de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) par le Centre d’Action pour Dirigeants et Cadres d’Entreprises au Congo (CADICEC), dont les dépôts de candidatures ont eu lieu du 25mars au 30avril 2015. Selon cette structure, ce processus de recrutement initié par la CENI vient résoudre un préalable majeur de crédibilité pour la nouvelle administration électorale congolaise, en présentant à l’opinion tant nationale qu’internationale, une nouvelle méthode de recrutement des agents opérationnels, après moult critiques faites à l’encontre de l’ancienne CENI à la suite des irrégularités, des cas de fraudes et de nombreuses violations des droits de l’homme lors des élections de 2011.
Dans ce rapport lu par son président, Simaro Ngongo Mbayo, la Case a décelé des forces et faiblesses constatées tout au long de l’opération tant du côté de Cadicec que des candidats. Elle a ainsi formulé un certain nombre des recommandations à la CENI, au Cadicec, au peuple congolais et aux candidats, en ce qui concerne la bonne marche de la suite de l’opération.
S’agissant des faiblesses ayant entaché ce processus de recrutement des agents permanents de la Ceni du côté de Cadicec, la Case en a énuméré plusieurs, à savoir, le manque de dispositif élémentaire d’enregistrement, dont l’absence totale d’un registre d’enregistrement de référence aussi bien pour l’enregistrement des dossiers que tout au long des opérations journalières de recrutement, l’insuffisance des locaux pour le traitement et la bonne conservation des dossiers dans les installations du Cadicec, le renvoi systématique des observateurs électoraux et le refus d’accéder aux installations de Cadicec.
Pour les candidats au recrutement, la mission d’observation de la Case dépêchée sur terrain a pu relever quelques faiblesses dans le chef des candidats lors d’un entretien pour la circonstance devant les installations de Cadicec. Il s’agit notamment, du faible niveau chez certains candidats qui remplissaient de façon aléatoire les formulaires, sans tenir compte des critères et profils exigés par la Ceni, l’introduction des mêmes dossiers par de nombreux candidats et la manipulation orchestrée par certains candidats au détriment des naïfs.
Comme indiqué ci-dessus, dans son rapport, la Case a soulevé des points forts dans l’organisation de cette opération. Elle a salué l’initiative de la Ceni et a félicité le Cadicec pour les efforts remarquables consentis tout au long du processus.
A la Ceni, la « Case» recommande de prendre acte des résultats de Cadicec dans leur globalité. d’évaluer minutieusement les différents dossiers éligibles avant tout recrutement, etc. au Cadicec de dresser un rapport général sur l’opération de recrutement et de le rendre public en toute transparence. Et aux candidats, de respecter les résultats de cette opération et en cas de réclamation, le faire dans l’ordre et le respect de la loi.
Par Myriam Iragi