A Goma, une quarantaine de rebelles des Forces démocratiques de libération du Rwanda (FDLR) ont été présentés à la presse, ce dimanche 1er mars. Nombreux parmi ces hommes revendiquent la nationalité congolaise et certains se sont rendus avant l'opération de désarmement forcé des FDLR lancée le 27 février. D'autres ont été faits prisonniers ces derniers jours.
Au siège de la zone de défense à Goma, les autorités ont présenté 20 Rwandais d’un côté et 23 Congolais présumés de l’autre avec devant eux, des armes de guerre, des kalachnikovs en grand nombre. Le général Mushale, commandant de la zone de défense, et le général Fall Sikabwe, commandant de la région militaire, présentent ces hommes comme des combattants FDLR faits prisonniers au cours de l’opération lancée depuis une semaine contre les rebelles hutus rwandais.
Deux hommes sont alors invités à sortir des rangs, deux majors, dont l’un était chargé de relations avec la communauté internationale selon le général Fall : « Major Ditondas Séraphin, de nationalité rwandaise. Il est le coordonnateur des FDLR, chargé des relations publiques avec les ONG. C’est lui qui est en contact avec la communauté internationale. »
Sur le sort de tous les hommes appréhendés, Lambert Mende, le porte-parole du gouvernement, est alors très clair : « Ce sont des gens qui ont été pris arme à la main. Pour les Congolais, il s’agit d’une insurrection, il s’agit d’une rébellion à l’autorité et donc forcément, la destination est la justice. Pour les Rwandais, il s’agit d’une agression étrangère, leur statut est celui de prisonnier de guerre. »