On en sait un peu plus désormais : 200 mille dollars provoquent la tempête chez des Députés !

Vendredi 21 novembre 2014 - 15:06

La bagarre généralisée survenue dan le cadre de la motion de défiance contre le ministre de l’industrie avait une motivation financière. En effet, une rondelette somme de 200.000 dollars aurait été déboursée pour les députés à la Chambre basse du Parlement. Une confusion a régné à la suite de graves suspicions au sein des députés de la Province Orientale, ayant dégénéré au point d’en venir aux mains. Entretemps, l’honorable Valentin Senga se remet peu à peu de ses blessures après avoir été agressé par ses collègues de la Province Orientale.

Interné immédiatement après à la clinique Ngaliema, cet élu du district de Bas-Uele, a fait une hémorragie nasale. Comme si cela ne suffisait pas, il lui a été signifié sa révocation à la présidence du Caucus par les députés de cette province. L’intérim est, à cet effet, assuré par l’honorable Adiribu Djari.

Le président de l’Assemblée nationale qui s’est saisi du dossier, n’y est pas allé par quatre chemins. Evoquant pour la circonstance, le règlement intérieur régissant les honorables de la Chambre basse du Parlement et le code de conduite de l’agent public de l’Etat, il a été décidé de l’exclusion temporaire des six députés pour une période de trois mois avec privation d’une partie de leurs émoluments.

Le président de l’Assemblée nationale a, en outre, indiqué que le comportement affiché par ces députés dans l’enceinte de l’hémicycle, constitue un acte inacceptable et un outrage à l’endroit de l’institution parlementaire et de son bureau, C’est ainsi qu’il a invité les députés à sauvegarder l’honneur et la dignité de l’Assemblée nationale dans le respect mutuel et la solidarité, en indiquant que la violence physique est inadmissible sur le plan moral et légal.

Pour rappel, le 22 octobre dernier, le ministre de l’industrie, Petites et Moyennes entreprises, Remy Musungayi, a rassuré les députés, répondant à une question orale avec débat du député Awenze Makiaba: “Tout est presque fin prêt pour la construction de la cimenterie de la Province Orientale”. Et d’indiquer: “La première contrainte, c’est la traçabilité du matériel. Le matériel de la cimenterie a été éparpillé. Nous avons retrouvé les quinze containers qui étaient cachés dans un entrepôt. Nous avons traduit en justice tous ceux qui étaient impliqués dans la spoliation de ce matériel”. A ce jour, a-t-il poursuivi, ce matériel a été rassemblé à plus de 90 % et acheminé à Kisangani.

En outre, a expliqué le ministre, les études de faisabilité faisaient défaut. “Les études de faisabilité sont actuellement terminées, les invitations lancées aux constructeurs, les demandes de visas d’entrée dans notre pays sont déjà introduites’, a annoncé Remy Musangayi.
Il sied de rappeler, de ce point de vue, que le Chef de l’Etat avait posé à Kisangani la première pierre pour la construction de cette usine le 30 juin 2007. Sept ans après, trois ministres de l’industrie se sont succédé sans que ce projet ne se réalise.

Quelques préalables seraient à la base du blocage de la concrétisation de ce projet. D’abord, le transport de l’électricité jusque sur le site de Maïko, situé à plus de 50 Km de Kisangani. Ensuite, le transport de l’eau en quantité industrielle vers ce site qui devrait accueillir cette cimenterie et enfin, l’aménagement de ce site pour qu’il soit prêt à accueillir les travaux de construction.

De l’électricité

C’est ‘handicap le plus important. En effet, apprend-on, la ville de Kisangani, avec ses trois turbines, ne peut pas supporter la demande en énergie d’une cimenterie. Pour y parvenir, il faudrait construire une autre turbine. De l’avis d’un expert, pour construire une quatrième turbine, il y a deux contraintes qui se posent : le temps et les moyens. Il faut, de ce fait, au moins 3 ans pour construire une turbine, et cela n’est pas du goût des entreprises qui tiennent à ce que les travaux de construction de la cimenterie démarrent maintenant.
En outre, le premier site où cette cimenterie devrait être construite aurait été délocalisé vers la route de Lubutu, à une cinquantaine de Km de la ville.
Le gouvernement provincial s’était investi à aménager le second site qui se trouve aujourd’hui en état d’abandon et a été envahi par la forêt.

Des Finances

D’après les études initiées par le Ministère de l’Industrie et réalisées par le Bureau international Holtech, le Gouvernement congolais devrait trouver près de 61 millions de dollars comme fonds additionnels au crédit indien de 13 millions pour démarrer les travaux.
Mais, depuis la fin des études en 2013 jusqu’à ce jour, I’Etat n’a toujours pas déboursé les 61 millions de dollars pour amorcer la construction de cette cimenterie. A l’heure actuelle. 80 % des matériels sont arrivés à Kisangani en attendant leur acheminement au site et une solution sur l’énergie électrique. Nouvelle crainte, le pont Lubaya ne serait pas en mesure de supporter le poids de matériels lourds à acheminer vers le site. Nul n’est donc à l’abri. Cette question pourrait surgir à tout moment étant donné que les dessous des cartes n’ont pas été éclaircis.
LP

 

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