Le coordonnateur de l’action humanitaire en RDC, Moustapha Soumaré, a fait part de l’intention des humanitaires d’accompagner le gouvernement provincial dans la fermeture de ces camps. Il l’a affirmé jeudi 11 décembre à Goma (Nord-Kivu) à l’issue de sa rencontre avec le gouverneur Julien Paluku. Le Nord-Kivu compte 53 camps et sites de déplacés abritant environ 250 000 personnes, selon les statistiques de la Commission nationale pour les réfugiés (CNR).
La rencontre entre Julien Paluku et Soumaré fait suite à la fermeture, il y a une semaine, du camp de déplacés de Kiwanja.
«Nous ne sommes pas là pour discuter de la décision souveraine qui a été prise par les autorités, mais nous voulons aider le gouvernement provincial à faire que ce processus puisse se faire dans les règles de l’art, sans ternir l’image de la RDC», a indiqué Moustapha Soumaré.
Pour lui, cette fermeture est une décision importante et souveraine prise par le gouvernement provincial.
«Nous avions simplement voulu avoir une discussion avec les autorités provinciales pour voir comment nous, comme humanitaires, nous pouvons encore les soutenir pour que la fermeture de ces camps se fasse un peu dans les règles de l’art conformément à la convention de Kampala», a-t-il ajouté.
Selon le coordonnateur de l’action humanitaire en RDC, la fermeture brusque du camp de déplacés de Kiwanja pourrait être faussement perçues.
« Nous savons le travail que nous faisons ici avec le gouvernement de la République Démocratique du Congo, pour faire en sorte que vraiment l’action humanitaire se fasse dans les règles de l’art ; c’est pourquoi nous sommes venus pour rediscuter avec nos partenaires et en particulier le gouverneur pour voir quelle sera la meilleure formule pour que nous puissions aider le gouvernement provincial à mettre en œuvre cette décision souveraine qu’il a prise », a affirmé Moustapha Soumaré.
Le 2 décembre dernier, le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, avait décidé de fermer le camp de déplacés de Kiwanja. Il avait estimé que ce camp de déplacés n’avait plus de raisons d’être parce que la guerre qui avait conduit ces familles à fuir leurs localités d’origine est finie. Près de 900 ménages de déplacés y vivaient.
Les nombreux conflits armés qu’a connus la province du Nord-Kivu a obligé de nombreuses familles à fuir leurs localités pour aller trouver refuge dans des camps de déplacés.