Les avocats-conseils de Jean-Claude Muyambo ne cessent de fustiger la détention arbitraire de celui-ci à la prison centrale de Makala. Le 31 janvier dernier, ce collectif du chairman
de la SCODE a adressé une correspondance au Procureur Général près la Cour d’Appel de
Kinshasa-Gombe pour fustiger la détention illégale de l’ancien ministre des affaires socia
les. Arrestation qu’une certaine opinion qualifie de politique. Car, elle est à la suite des positions de Muyambo contraires au pouvoir en place. Dans sa correspondance du 31 janvier dernier, le conseil de Muyambo affirme que l’arrestation et la détention de Muyambo sont amplement illégales pour violation flagrante des formes substantielles prescrites par la loi et
qui sont érigées en droits fondamentaux par la Constitution au bénéfice de toute personne poursuivie par la justice ainsi que des instruments juridiques internationaux des droits de l’homme ratifiées par la Rd-Congo dont le pacte international relatif aux droits civils et politiques.
«Après vérification auprès du greffe de la prison de Makala soit le 26, le 27, le 28, le 29 et
le 30 janvier 2015, nous avons constaté l’absence de l’ordonnance autorisant la mise en détention pré- ventive de notre client. En d’autres termes, le juge compétent en la matière ne l’a jamais autorisé et c’est anor- mal qu’aucune copie ne lui ait jamais été signi- fiée ou ne git dans le dossier du greffe de ladite prison. Il n’y a que le MAP- mandat d’arrêt provisoire du 20 janvier 2015» condam- ne un avocat de Muyambo. Et de pour- suivre que : «Muyambo est détenu pour desraisons autres que ju- ridiques. C’est pourquoi selon lui, il y a eu non seulement violation du droit mais aussi refus non justifié de laisser Muyambo comparaitre
en liberté en dépit de sa qualité d’ancien Bâ- tonnier du Bureau de Lubumbashi ne présentant aucune crainte de fuite. Il y a une main noire derrière l’arresta- tion de Muyambo. Depuis que ce dernier avait basculé à l’oppo- sition en disant non à Joseph Kabila qui tente de briguer un troisième mandat». Muyambo avait mis en garde le Rais avec cette forfaiture qui risque de tuer la démocratie. L’ex- Bâtonnier du barreau de Lubumbashi dit même en étant en prison qu’il ne baisera pas les bras dans sa lutte contre le schéma ma- chiavélique de la Kabilie
et pour le respect de la Constitution. Cela com- me l’exige aujourd’hui secrétaire général des
Nations-Unies, Ban-Ki- Moon. Muyambo se dit être prisonnier politique de Kabila du fait que,
selon lui, c’est Kabila qui a orchestré son arrestation. Qu’à cela ne tienne, d’après lui,
Kabila va partir en 2016. Sûr et serein avec sa conscience, ce modéré intellectuel Rd-
Congolais parle déjà des signaux précur- seurs qui dévoilent la fin d’un régime. Les ar-
restations çà et là, le manque de liberté d’ex- pression, la fermeture des médias pro-
opposition…sont là des signaux, selon Muyambo, qui prouvent à suffisance la fin d’un
régime. Tenez, Muyambo avait été ar- rêté, le 20 janvier 2015 vers 4 heures, à son domicile, à cause d’une vielle affaire de stellionat dont le plai- gnant, Emmanouil Stoupis s’était désisté
de l’affaire depuis le mois de juin 2014, au Parquet Général de Lubumbashi par man- que de communication. Sur ce, le conseil de Muyambo exige au Pro- cureur saisi et au PGR, la mainlevée de sa dé- tention et informe qu’il se réserve le droit de recourir à la procédure de prise à partie pour dol conformément à l’article 55 de la loi or- ganique n° 13 -010 du 19 janvier 2013 relati- ve à la procédure de- vant la Cour de cassa- tion. Allez-y compren- dre que le dossier de
l’opposant Muyambo est vide. Ce sont des dilatoires de la part du pouvoir pour le faire taire de manière injus- te. «Lire à la page 4 la lettre des avocats de Muyambo au Procureur Général près la Cour d’Appel de Kinshasa-Gombe».
PAUL MULAND