L’exécutif national rend la tâche difficile à la CENI

Jeudi 5 février 2015 - 12:42

Processus électoral

L’exécutif national reste apparemment indifférent aux nombreuses exigences formulées par les organisations de la société civile, des formations politiques et même la communauté internationale de donner les moyens financiers, juridiques et autres à la CENI (Commission électorale nationale indépendante) afin de permettre à cette institution d’appui à la démocratie de s’acquitter de ses engagements.

La loi électorale portant organisation et fonctionnement de la CENI, révisée dernièrement et qui a été à la base des incidents à travers le pays, n’est toujours pas promulguée par le chef de l’Etat.

Une situation qui complique la tâche à la centrale électorale congolaise dont toutes les parties prenantes au processus attendent le plus tôt possible la publication du calendrier électoral global.

Un instrument juridique important qui n’est toujours pas promulgué, auquel s’ajoute un autre problème, très délicat, de finances que le gouvernement ne débloque pas en faveur de la CENI pour se lancer dans le dernier virage des préparatifs des élections, notamment au niveau local, prévues au cours de cette année 2015. Surtout que la CENI avait déclaré 2015 une année électorale.

Ainsi, pour de nombreux observateurs avertis, l’exécutif national rend la tâche difficile à la CENI, butée à un sérieux problème de timing. Le temps imparti pour la tenue de différents scrutins, au cours du cycle électoral 2013 – 2016, est en train d’être dépassé sans voir cette centrale électorale plantée déjà le décor pour les premières élections urbaines, municipales et locales ainsi que les élections provinciales.

Le même problème lié aux finances se pose dans l’organisation des élections du gouverneur de l’Equateur pour remplacer le défunt Louis-Alphonse Koyagialo.

L’élection des gouverneur et vice-gouverneur de l’Equateur a d’ailleurs été au centre d’un échange entre un regroupement de députés nationaux et des membres du bureau de la CENI le 3 février dernier au siège de l’administration électorale dans la commune de la Gombe à Kinshasa.

En l’absence de l’abbé-président Malumalu, c’est le vice-président, André Mpungwe, qui a été la tête des membres du bureau de la CENI.

Les députés nationaux étaient venus s’enquérir de l’état d’avancement des préparatifs de l’élection de gouverneur et vice-gouverneur de la province de l’Equateur. Ils ont été conduits par le député Akpanza.

Ainsi, ils ont évoqué l’article 160 de la loi électorale qui stipule qu’ » en cas de décès, de démission, d’empêchement définitif, de mise en accusation ou de révocation du gouverneur de province, le gouvernement provincial est réputé démissionnaire. Le gouvernement provincial, sous la direction du vice-gouverneur, expédie les affaires courantes. Un nouveau scrutin est organisé dans les trente jours par la Commission électorale nationale indépendante « .

Le vice-président de la CENI qui a salué l’initiative des députés nationaux de l’Equateur, a porté à leur connaissance toutes les démarches entreprises par la centrale électorale en vue de l’organisation prochaine de l’élection de gouverneur et vice-gouverneur de cette province. La CENI, a-t-il dit, a officiellement adressé, en date du 7 janvier 2015, une correspondance au gouvernement.

Elle attend donc du gouvernement une suite devant lui permettre de passer à la phase préparatoire et à la tenue de l’élection dans la province de l’Equateur.

Le rapporteur de la CENI, Jean-Pierre Kalamba, a souligné, pour sa part, le fait que l’électorat pour l’élection de gouverneur et vice-gouverneur est constitué des députés provinciaux qui sont pour le moment en vacances parlementaires. La situation exige, au stade actuel, la convocation d’une session extraordinaire, prérogative qui ne relève pas de la CENI.

Par LKT

 

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